Ils ne se sont pas donné le mot. Pourtant, les pilotes d'Air France, de Lufthansa et les aiguilleurs du ciel de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) sont en grève cette semaine. Les stewards et les hôtesses de British Airways pourraient leur emboîter le pas en mars.
La grogne dans les tours de contrôle est liée à un projet d'uniformatisation du ciel européen et des procédures de travail. Quatre syndicats de la DGAC ont déposé un préavis pour une grève du 23 au 27 février.
La grève chez Air France doit débuter vendredi à l'appel de trois syndicats minoritaires : Alter, le Spaf et l'UNPL. Les pilotes s'inquiètent de la remise en question du système de rémunération sur les vols moyen-courriers ainsi que du périmètre de l'activité Cargo d'Air France. À un an des élections, ce mouvement est un véritable test, et notamment pour l'UNPL qui revendique le ralliement de nombreux pilotes déçus par le syndicat majoritaire chez Air France, le SNPL qui n'a pas appelé à faire grève. La direction de la compagnie tricolore, qui parie sur un mouvement peu suivi, n'a annulé aucun vol.
Gains de productivité
La grève chez Lufthansa devait débuter pour sa part dimanche soir et est programmée jusqu'à jeudi. Mercredi dernier, 94 % des pilotes de la compagnie et de ses filiales Lufthansa Cargo et Germanwings ont voté le recours à la grève. Les pilotes craignent le transfert d'activités vers des filiales où les salaires seront moins élevés et demandent un maintien du périmètre de Lufthansa.
Rien n'a encore été décidé chez British Airways. Le résultat du vote en faveur ou non d'un débrayage sera connu aujourd'hui. Si le principe de la grève est adopté, les syndicats auront une semaine pour déposer un préavis. Un mouvement pourrait être lancé en mars.
Le point commun de ces protestations de navigants concerne les gains de productivité et les réductions de coûts que les trois compagnies historiques cherchent à réaliser pour résister à l'offensive des low-costs et à la crise qui frappe le secteur. Air France attend ainsi une baisse de ses effectifs de 4,4 % sur l'année grâce au non-remplacement des départs, ainsi que sur 1 700 départs volontaires.
Chez Lufthansa, le plan «Climb 2011» prévoit d'économiser un milliard d'euros d'ici à fin 2011, tout en réduisant les effectifs de 5 % par an sur l'activité passagers et de 10 % dans la branche cargo.
British Airways vise, pour sa part, quelque 1 700 suppressions de postes au sein de ses 13 000 hôtesses et stewards.
Source : lefigaro.fr 22-02-2010
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