Le bureau du Sénat a décidé jeudi 15 mars dernier de lever l'immunité parlementaire des sénateurs socialistes Jean-Noël Guérini (photo à droite) et Robert Navarro (photo à gauche), tous deux mis en cause dans des affaires judiciaires. Martine Aubry, patronne du PS, s'est félicitée de cette décision qui permet au PS de se reposer sur la justice.
Une "bonne décision". Les mots sont de Martine Aubry. En marge d'un déplacement à Nîmes, jeudi, la patronne du Parti socialiste a semblé satisfaite de la décision du bureau du Sénat de lever l'immunité parlementaire des sénateurs Jean-Noël Guérini (PS, Bouches-du-Rhône) et Robert Navarro (app-PS, Hérault), tous deux mis en cause dans des affaires judiciaires.
Le premier, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, a été mis en examen le 8 septembre dernier dans une affaire de marchés publics pour trafic d'influence, prise illégale d'intérêt et association de malfaiteurs, dans un dossier impliquant son frère Alexandre, patron de décharges. Dans son cas, la demande de levée d'immunité visait à contraindre l'élu à répondre aux convocations et questions du juge. Pourtant, le magistrat a pu interroger l'élu, le 2 mars, ce qui rendait, selon les avocats de Jean-Noël Guérini la requête de demande d'immunité "de facto sans objet". Le bureau du Sénat n'a donc pas suivi ce raisonnement.
Des affaires qui empoisonnent la vie du PS
Le second, premier secrétaire de la fédération socialiste de l'Hérault de 1990 à 2011, mais expulsé du PS le 23 février 2010 pour son soutien à Georges Frêche, est quant à lui visé par un dossier d'abus de confiance touchant aux frais de fonctionnement de la fédération qu'il dirigeait. On lui reproche notamment des factures de la fédération à son profit personnel (voyages d'agrément, séjours dans des hôtels de luxe, locations de limousines, restaurants…) "S'agissant de M. Navarro, le bureau a décidé d'autoriser, s'il était mis en examen, la mesure du cautionnement prévue au 11° de l'article 138 du code de procédure pénale", indique le communiqué du bureau. La demande de la juge d'instruction montpelliéraine Sabine Leclercq de levée d'immunité portait en effet uniquement sur un cautionnement financier dans le cas d'une mise en examen.
Ces deux affaires, sans oublier celle du député du Pas-de-Calais Jean-Pierre Kucheida, visé lui aussi par des accusations de malversations, empoisonnent la vie du Parti socialiste depuis des mois. Arnaud Montebourg et Martine Aubry se sont notamment vivement affrontés sur ce sujet. Il appartient désormais à la justice de trancher.
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