Jeudi 12 avril au soir, deuxième partie de l’émission spéciale « Des Paroles et des Actes » sur France 2 avec l’autre « série » de cinq candidats. Répondant à une question d’un journaliste, Nicolas Sarkozy s'en est pris à Eva Joly et aux "ragots" colportés, selon lui, par la candidate écologiste. Le président-candidat a déclaré lui "opposer le mépris le plus cinglant". A Grenoble, où elle tenait meeting, Eva Joly a répliqué : il "ne peut pas se cacher derrière le mépris qu'il a pour moi". Duel à distance mais un duel qui pourrait laisser des traces puisque la candidates écologistes a porté des accusations graves sans apporter la moindre preuve. Le comble pour un ex-juge d’instruction !....

Invité sur le plateau Des paroles et des actes, comme quatre autres candidats, Nicolas Sarkozy a vivement attaqué Eva Joly jeudi 12 avril au soir et dénoncé ces "ragots". La veille, au cours de la même émission, la candidate écologiste avait déclaré qu'il existait "des présomptions concordantes et précises" contre Nicolas Sarkozy dans les affaires Bettencourt et Karachi. "C'est une anomalie de pouvoir solliciter un second mandat" quand on est "cerné" comme le président sortant "par des affaires judiciaires", avait même ajouté l'ancienne juge.

« Je n’ai pas à répondre à Madame Joly »

Des propos qui n'ont pas plus, donc, au principal mis en cause. "Sur les ragots, sur la médisance, sur la méchanceté, sur la volonté de détruire et de démolir parce qu'on a rien à dire et qu'on est à trois semaines des élections, permettez-moi de vous opposer le mépris le plus cinglant", a lancé Nicolas Sarkozy. Avant d'ajouter : "Quand on pense que cette dame, qui viole tous les principes du droit, qui porte des accusations scandaleuses sans aucune preuve, était magistrate, ça fait frémir!"

"Je n'ai pas à répondre à Madame Joly! Madame Joly, c'est qui? C'est l'alliée de François Hollande, c'est bien ça?" a également lancé le président-candidat, qui en a profité pour critiquer l'accord passé entre le deux formations, PS et EELV. "C'est celle qui veut gouverner avec François Hollande, ils ont signé un pacte de gouvernement ensemble, ils se sont répartis les circonscriptions ensemble", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a ironisé : "Et même François Hollande a payé cher, 24 réacteurs nucléaires, rien que pour obtenir un sourire de Madame Joly."

"Il va falloir qu'il s'explique"

En meeting à Grenoble, la candidate écologiste a répondu quelques minutes plus tard. Nicolas Sarkozy "ne peut pas se cacher derrière le mépris qu'il a pour moi", a lancé Eva Joly, devant quelque 2.500 sympathisants scandant "Sarkozy en taule!". "Il va falloir qu'il s'explique sur la dizaine de témoins qui ont des témoignages concordants", a-telle ajouté. Et de conclure : "La présomption d'innocence n'empêche pas les faits d'exister."

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