Plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah, et le cafouillage des obsèques du tueur de Toulouse et Montauban, la police a procédé tôt vendredi 30 mars au matin à dix-neuf interpellations dans les milieux islamistes radicaux de France, notamment à Toulouse, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Si l'opération n'est pas directement liée aux crimes du tueur au scooter, elle vise à démanteler des filières islamistes. Le leader d'un groupuscule aurait été ainsi arrêté. Sur Europe1, Nicolas Sarkozy a indiqué que ces arrestations "allaient continuer".  Le drame de Toulouse aura au moins servi à cela : contrôler et éventuellement appréhender ceux qui, sur le territoire français ont des comportements incompatibles avec les règles de la République !..

Le coup de filet est réussi. Tôt vendredi 30 mars au matin, la police a procédé à dix-neuf interpellations dans les milieux islamistes radicaux en France, notamment à Toulouse, dans le quartier populaire du Mirail. Ces interpellations ont eu lieu huit jours après la mort de Mohamed Merah, et au lendemain de l'enterrement de ce dernier. Si cette opération n'est pas "directement liée" à l'enquête sur les crimes du tueur au scooter, elle a pour but de "démanteler des filières", a fait savoir une source policière.

Invité d'Europe 1, Nicolas Sarkozy a confirmé ces informations. Pour le président de la République, ce coup de filet "est en lien avec une forme d'islamisme radical". Le chef de l'Etat a précisé que des "armes ont été saisies", notamment des kalachnikovs. "Quand on est en France, on a pas à vivre avec des kalachnikovs", a-t-il commenté. Avant de prévenir : "ce qui s'est passé ce [vendredi] matin va continuer".

Le leader d'un groupuscule islamiste arrêté

La semaine dernière, après la mort de Mohamed Merah, Nicolas Sarkozy avait demandé à la police de procéder à l'"évaluation" de la dangerosité des personnes connues pour entretenir des sympathies avec l'islam radical. De son côté, Le procureur de Paris François Molins avait indiqué que les investigations allaient "porter désormais sur la recherche de tout complice".

Cette vaste opération a été menée par les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avec, pour certaines cibles, l'appui de l'unité d'élite de la police nationale, le Raid. Outre Toulouse, où Mohamed Merah a été tué, la police est intervenue à Paris, Marseille, Nice et au Mans. Un pavillon de la commune de Couëron, dans l'agglomération nantaise, a également été perquisitionné.

Selon une source proche de l'enquête, le leader de Forsane Alizza, Mohammed Achamlane, figure parmi les personnes interpellées. Plusieurs armes ont été saisies à son domicile, dont "trois Kalachnikov, un pistolet Glock et une grenade". Ce groupuscule islamiste avait été dissous à la fin du mois de février. Ses principaux dirigeants résident dans la région de Nantes. Visiblement, plusieurs médias ont été mis au courant de cette interpellation. Une vidéo de France Télévisions montre notamment l'intervention à Nantes :

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