Offensif. C’est le moins que l’on puisse dire du discours de Nicolas Sarkozy à Lyon ce samedi 17 mars. Durant près de cinquante minutes, Nicolas Sarkozy a pilonné son rival socialiste. «Abandon du champ de bataille républicain», «mensonge», «cynisme»... A Lyon, le président-candidat s'est livré à des attaques tous azimuts contre François Hollande.
Le candidat à sa propre succession a sonné la charge dès le début de son discours. Citant en exemple le Général de Gaulle, qui «a voulu que l'élection présidentielle soit une épreuve de vérité politique et humaine», Nicolas Sarkozy assène aussitôt que dans une telle campagne, justement, «on n'a pas le droit de mentir, on ne peut pas dissimuler qui l'on est et ce que l'on veut». Il ne nomme pas immédiatement François Hollande, mais l'allusion est évidente : «On ne peut pas indéfiniment ne parler de rien, ne s'engager sur rien. On ne peut pas sans arrêt fuir la discussion, fuir le débat, fuir la confrontation, maquiller les enjeux.»
Sarkozy : «M. Hollande ne respecte pas les Français»
Aux cris de «on va gagner !» lancés par des militants revigorés par une embellie dans les sondages, le candidat de l'UMP finit par citer nommément son rival socialiste : «M. Hollande ne respecte pas les Français quand il est libéral à Londres et socialiste à Paris.» «On ne respecte pas les Français quand, un jour, on leur dit qu'on veut lutter contre l'immigration clandestine, que, le lendemain, on déclare qu'on va régulariser massivement les clandestins, le surlendemain qu'on les régularisera au cas par cas et, le jour suivant, que l'on ne changera pas les règles actuelles», a renchéri Nicolas Sarkozy.
Face à une salle surchauffée, le président a accusé le député de Corrèze de mener une «campagne basée sur le mensonge». Dénonçant un «accord électoral misérable» (celui entre les Verts et le PS) ainsi que le «double, triple, quadruple langage» utilisé «pour éviter d'assumer la moindre responsabilité», il accuse également le socialiste de «dire tout et n'importe quoi» au sujet des retraites.
«Supprimons donc le mot pauvreté et il n'y aura plus de pauvres !»
Le candidat UMP a par ailleurs qualifié d'«abandon du champ de bataille républicain» la décision du PS de ne pas avoir pris part au vote sur la loi interdisant le port de la burqa. De même, il a raillé la volonté de son rival PS de retirer le mot «race» de la Constitution, jugeant par ailleurs que cela ferait injure aux victimes du nazisme car le mot a été «écrit dans le préambule de 1946» avec leur «sang».
Il a également ironisé sur le souhait du candidat PS de modifier le dispositif des Zep (Zone d'éducation prioritaire) et Zup (Zone à urbaniser en priorité). «Et voilà maintenant que c'est le mot zone qui doit disparaître parce qu'il sonne mal comme si en faisant disparaître le mot on faisait, d'un coup de baguette magique, disparaître les difficultés qui se concentrent dans certains quartiers!», a lâché Nicolas Sarkozy avant de lancer, moqueur : «Supprimons donc le mot pauvreté et il n'y aura plus de pauvres !»
Source : LeParisien.fr 17-03-2012
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