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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 12:00

 

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L'Assemblée nationale a ratifié mardi 21 février au soir l'accord sur la création d'un « Mécanisme européen de stabilité (MES) », destiné à devenir le pare-feu de la zone euro contre les crises de la dette. Les députés ont approuvé le texte par 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions. Le Front de gauche et les écologistes ont voté contre, alors que les socialistes se sont abstenus. La position du PS n’a pas manqué de faire polémique et l’on risque d’en entendre parler encore pendant plusieurs jours !..D’autant que si, comme le prétend l’UMP, l’abstention du PS était destinée à faire plaisir à jean Luc Mélenchon, celui-ci n’a pas tardé à réagir par une critique virulente à l’encontre des députés qui « se réfugient dans l’abstention » !..

Les débats ont été houleux mardi 21 février après-midi dans l'Hémicycle. Mais, après plusieurs heures de discussion, les députés se sont prononcés en faveur de la création d'un « Mécanisme européen de stabilité » (MES), visant à remplacer à terme l'actuel « Fonds européen de solidarité » (FESF) et disposant d'une capacité de prêt de 500 milliards d'euros. Seuls les groupes UMP et du Nouveau centre ont voté les deux textes présentés par le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti. Le premier texte, qui modifie un article du traité de l'Union européenne, autorise la création d'un tel mécanisme, tandis que le second fixe ses modalités de fonctionnement. Le groupe socialiste s'est abstenu, alors que celui du Front de gauche (PC et Parti de gauche) et les élus écologistes s'y sont opposés, de même que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République).

Une position assez ambigüe du Parti Socialiste

"Le MES est une étape, c'est un moyen mais comme il est conditionné dans son usage à la signature du traité, nous nous abstiendrons", avait indiqué Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS, dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Si ce mécanisme est juridiquement distinct du pacte de stabilité budgétaire conclu entre 25 pays de l'UE, qui doit être officiellement signé le 1er mars et que François Hollande veut renégocier, il existe quand même un lien fort entre les deux car les prêts du MES ne pourront être accordés qu'à des pays membres du Pacte. "Pour nous, ce qui est important, c'est que nous obtenions des garanties sur la manière de faire, sur l'orientation des politiques européennes, dans le sens de la croissance, du développement mais aussi de la solidarité", avait alors ajouté le maire de Nantes. "En nous abstenant, nous disons oui à la solidarité, mais en même temps, nous affirmons notre volonté d'une renégociation demain du traité d'austérité Sarkozy-Merkel pour y ajouter la croissance et une vraie régulation de la finance", a expliqué Martine Aubry dans un communiqué. Et la maire de Lille de résumer l'attitude du PS : "Oui à la solidarité, non à l'austérité."

Une "faute grave" pour Fillon

Mais la position socialiste a été vivement critiquée tout au long de la journée. Par la majorité d'abord. "Le refus des socialistes de voter le MES est une faute grave qui démontre leur sectarisme (...) Ils préfèrent fragiliser la zone euro que de voter avec la majorité", a déclaré François Fillon devant le groupe UMP. "On ne peut pas comprendre qu'un grand parti comme le Parti socialiste, qu'un parti de gouvernement d'un grand pays, choisisse délibérément, en s'abstenant ou en votant contre, de fragiliser la zone euro", a ajouté le Premier ministre. Le président du groupe Nouveau Centre, Yvan Lachaud, a estimé, visant François Hollande, que cette abstention n'était "pas digne" d'un candidat à l'Elysée.

« Un gage donné au front de Gauche » pour Christian Jacob

Et la majorité a vu derrière l'abstention socialiste une manœuvre électorale visant à ne pas se mettre à dos le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon qui avait appelé les socialistes à s'opposer au MES. "Si c'était fait pour des convictions, après tout, pourquoi pas? Mais là, on est vraiment dans l'accord électoraliste comme les socialistes l'ont fait avec les Verts. C'est pour donner un gage à Mélenchon", a vivement dénoncé le chef de file des députés UMP, Christian Jacob. "Mesdames et messieurs les députés socialistes, il n'est pas trop tard pour vous ressaisir, il n'est pas trop tard pour choisir l'intérêt général européen plutôt que de petits calculs électoraux", avait lancé François Fillon, lors de la séance des questions à l'Assemblée.

"Tout élu du peuple doit exprimer un avis" selon Mélenchon !..

Sauf que Jean-Luc Mélenchon aussi a critiqué le positionnement du PS. "Tout élu du peuple doit exprimer un avis" car "il est impossible de se cacher aux toilettes ou ailleurs" sur une question qui engage "l'avenir du pays", a déclaré le chef de file du Front de gauche, avant le vote, lors d'une conférence de presse, au côté du le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, de Roland Muzeau et de Nicole Borvo Cohen-Seat, chefs de file des parlementaires FG (PCF et Parti de gauche). "Comment un parlementaire de gauche peut s'abstenir" sur le MES qui donne "le médicament qui va tuer la Grèce" et impose à tous "le modèle austéritaire"?, s'était interrogé l'ex-sénateur socialiste, qui n'a pas exclu un recours devant le Conseil constitutionnel sur le MES. "Ce vote non est aussi un acte de solidarité avec le peuple grec", a pour sa part affirmé Pierre Laurent, car, selon lui, "pas un seul euro débloqué" dans le plan de sauvetage pour ce pays "n'ira aux Grecs" mais "aux banquiers".

De leur côté, les écologistes aussi ont voté contre le Mécanisme européen de stabilité. "Il n'est pas question de donner un quitus au couple Merkozy", a expliqué le député d'EELV François de Rugy. Ils se sont toutefois abstenus sur le premier traité, car ils approuvent le principe "d'une mutualisation des dettes dans l'UE". Pour exprimer son mécontentement, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, a brandi dans l'hémicycle, lors des questions au gouvernement, un faux chèque géant de 140 milliards d'euros à "l'Union européenne", prétendument signé par Nicolas Sarkozy, François Hollande et François Bayrou. Un geste qui lui a valu un une sanction disciplinaire : le député de l'Essonne sera privé pendant un mois du quart de son indemnité parlementaire.

Les deux textes doivent maintenant être examinés par le Sénat, où la gauche est majoritaire, le 28 février prochain. Ils seront définitivement adoptés par le Parlement français avant le 6 mars, date à laquelle députés et sénateurs suspendent leurs travaux pour cause de campagne électorale.

 

 

Source : leJDD.fr  21-02-2012

 

 

 

 

 

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