Entre François Hollande et Nicolas Sarkozy on ne se fait plus vraiment de cadeaux depuis quelques jours !.. Nicolas Sarkozy a violemment dénoncé, samedi 7 avril, lors de son meeting dans le Var, un des fiefs du Front national, les "leçons de morale" du Parti socialiste sur les questions d'immigration, en soulignant que la montée de l'extrême droite avait toujours "profité" à la gauche.
"Je crois que le vote pour le FN dans quinze jours au premier tour servira M. Hollande comme il y a vingt ans le vote pour le Front national servait François Mitterrand", a déclaré M. Sarkozy, devant plusieurs milliers de partisans. "Les Tartuffe qui donnent des leçons de morale et qui ont profité de la montée de l'extrême droite pour assurer une majorité dans notre pays, ça a pénalisé qui ? Ça a pénalisé la droite républicaine et le centre. Ça a favorisé qui ? Ça a favorisé la gauche. Voilà la réalité sur les rapports de force dans notre pays", a-t-il insisté.
"J'ajoute que les leçons de morale données par ceux qui mettent leurs enfants dans des écoles protégées, je ne les accepte pas", a poursuivi le président et candidat de l'UMP. "Je n'accepte pas les leçons de morale sur la question de l'immigration par ceux qui habitent boulevard Saint-Germain [dans le 6e arrondissement de Paris]", a-t-il poursuivi. "Il n'y a pas de terre de l'extrême droite, pas un seul Français à qui on m'interdira de parler", a affirmé le candidat, en profitant pour égrener une nouvelle fois ses propositions sur l'immigration, parmi lesquelles la division par deux de l'immigration légale annuelle et le conditionnement du regroupement familial à la connaissance préalable du français et des valeurs de la République.
« Et ça veut gouverner la France … »
Un des points marquants de ce discours, c'est aussi le nouveau ton adopté par le candidat Sarkozy : l'humour. Il a commencé fort, en raillant la campagne présidentielle, se posant comme "spectateur". "Comme elle est curieuse, cette campagne : d'abord j'ai regardé en spectateur, j'étais aux premières loges, mais le spectacle valait le coup. J'ai vu un petit club d'agités, le club des socialistes", a-t-il lancé. "Ils sont heureux d'abord quand ils sont entre eux. Jusque-là, on ne les a pas gênés, c'était formidable. On a vu l'amitié intense entre eux, la camaraderie comme ils disent." Des piques accueillies par les rires et les applaudissements de l'assemblée.
Le président-candidat a également trouvé un nouveau refrain : "Et ça veut gouverner la France...", à propos de son adversaire socialiste. Il a attaqué son rival sur son projet de fermer la centrale de nucléaire de Fessenheim après le tsunami et la catastrophe de Fukushima, où il affirme s'être rendu, alors qu'il n'a pas passé que quatre heures à Tokyo, en plein milieu de son voyage en Chine. "Je me suis rendu à Fukushima. Il y a d'abord eu un tremblement de terre puis un tsunami extravagant. (...) C'est ce tsunami qui a provoqué les problèmes dans la centrale nucléaire de Fukushima. M. Hollande en tire la conclusion de fermer immédiatement... le réacteur de Fessenheim", a-t-il déclaré.
"Je me dis 'j'ai un trou dans ma géographie', alors je me précipite sur une carte : Fesseinheim, Alsace, elle est où la plage ? Et ça veut gouverner la France... J'ai voulu donner une seconde chance. La deuxième centrale qu'il voudrait fermer, c'est à Saint-Laurent-des-Eaux. Je m'y suis rendu : c'est la Loire. Et ça veut gouverner la France...", a répété le candidat devant un public conquis.
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