Ce n'est pas une guerre civile qui ensanglante la Syrie, mais un conflit entre «la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins». Bachar al-Assad n'a pas dévié de ses positions antérieures dans son discours prononcé dimanche 6 janvier à Damas, à la Maison de la culture et des arts, sous les applaudissements nourris de centaines de partisans.
Ce discours, retransmis en direct par la télévision officielle, est le premier en sept mois du chef d'Etat syrien, contesté depuis près de deux ans par une révolte populaire.
A son arrivée, la foule scandait : «Par notre âme et par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi». Derrière lui s'affichait un immense drapeau syrien composé d'une multitude de visages. Le président a en outre appelé à un «dialogue national». Ce dialogue, a-t-il précisé, ne s'ouvrira qu'à plusieurs conditions. «Les pays impliqués doivent s'engager à arrêter de financer l'armement et les hommes amés doivent arrêter les opérations terroristes, nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations militaires, tout en conservant le droit de répliquer», a-t-il affirmé.
Après ces étapes, a-t-il poursuivi, se tiendra «une conférence de dialogue national, auquel participeront toutes les parties». Si ce dialogue ne s'est pas ouvert jusqu'à présent, «ce n'est pas parce que nous ne voulons pas d'une solution politique, mais parce que nous n'avons pas trouvé de partenaire», a-t-il ajouté. L'opposition refuse en effet d'entamer toute négociation avant un départ du chef de l'Etat.
Rien de nouveau, donc, dans le discours du chef contesté de l’Etat syrien. Rien qui ne puisse conduire à l’arrêt des combats qui, rappelons-le, ont fait plus de 60 000 morts depuis qu’ils sont engagés.
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)