Parmi toutes les « grandes » Ferrari jamais construites, la 250 GTO est considérée comme la meilleure. Aucun autre modèle de la marque au cheval cabré n’a su combiner la classe, l’élégance du style et la sportivité de la 250 GTO.
Vingt deux ans après le lancement de la première 250 GTO en 1962, Ferrari annonce un nouveau modèle avec le badge légendaire GTO : c’est la 288 GTO, présentée au salon de l’Automobile de Genève au printemps 1984.
Comme c’est très souvent le cas, le design revient à Pinin Farina qui a volontairement repris des lignes du modèle 308 GTB mais en donnant une allure générale plus agressive. Les plus grosses différences avec la 308 GTB se situent au niveau de la mécanique. Le moteur V8 qui était monté transversalement en position centrale est maintenant positionné longitudinalement. C’est le V8 à 90° Type F114B de 2855 cc de cylindrée, 4 soupapes par cylindre. Alimenté par deux IHI turbos il développe une puissance maxi de 400 cv à 7 000 t/mn et un couple maxi de 495 Nm à 3 800 t/mn.
Des matériaux légers ont été utilisés pour l’ensemble de la carrosserie : kevlar, fibre de verre et alliages d’aluminium pour l’essentiel. Excepté pour les portes qui restent en acier pour des raisons de sécurité. Le gain de poids par rapport à la 308 est spectaculaire : 115 kg. Du coup avec ses 1160 kg, la nouvelle 288 GTO affiche des performances exceptionnelles : vitesse de pointe : 306 km/heure ; 0-60 mph en 5 secondes.
Lors de la présentation de cette nouvelle voiture, Ferrari n’a pas caché ses ambitions : concourir dans le populaire rallye Groupe B. Une compétition dans laquelle la règlementation impose aux constructeurs de fabriquer au moins 200 exemplaires « commercialisables » pour être homologué dans cette catégorie. Ferrari a donc programmé, dès la fin du salon de l’automobile de Genève, la fabrication, de 220 voitures. En fait, le total des voitures produites s’élèvera à 273 exemplaires.
Une évolution de la 288 GTO fut présentée en 1986. Elle comportait entre autres modifications un V8 plus beaucoup plus puissant puisque la puissance maxi avait été portée à 600 cv. Cinq voitures furent construites sur cette définition mais aucune ne fut engagée en rallye. Suite à de très nombreux accidents tragiques le groupe B fut interrompu lors de la saison 1987. Cette décision couta la vie à de nombreuses voitures mis au point spécialement pour cette catégorie. On se souvient de la Peugeot 205 Turbo 16 qui comme la Ferrari 288 GTO devra arrêter la compétition.
La 288 GTO aura cependant apporté beaucoup à tous les modèles Ferrari qui l’ont suivi. La F40 présentée en 1987 était clairement déclinée de l’évolution de la 288 GTO.
Compte tenu du petit nombre d’exemplaires produits, le plus faible pour tous les modèles Ferrari des trente années précédentes, la 288 GTO est un modèle aujourd’hui très recherché.
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)