Les usines PSA Peugeot-Citroën Sochaux vont interrompre la production des 308, 3008 et 5008 et de la Citroën DS5 pendant trois semaines jusqu'au 8 janvier. Même si la fermeture des usines automobiles pendant les fêtes de fin d'année est habituelle avec la cinquième semaine de congés payés, cette période d'inactivité reste du jamais vu depuis 2008.

Dans une moindre mesure, les autres usines du groupe seront aussi touchées: Rennes La Janais va fermer trois jours avant la fin décembre et six jours en janvier. Celle de Mulhouse va aussi réduire ses cadences en janvier. Cependant, ces arrêts de production ne sont pas propres à PSA. Depuis le mois de novembre, Renault mais aussi Toyota sont obligés de réduire la voilure. L'objectif des constructeurs est de réduire les stocks afin de limiter les coûts. Actuellement, avec la dégringolade du marché automobile en France et en Europe, les usines de PSA Peugeot Citroën et de Renault ont des taux d'utilisation de l'ordre de 58% en trois équipes. Or, le seuil de rentabilité se situe généralement entre 75% et 80%.

Les salariés payés à 90 %

Pour les 12 221 salariés de l'usine de Sochaux qui produisent la 308, 3008 et 5008 et la Citroën DS5, les conséquences devraient être limitées. Ils bénéficient du dispositif de l’activité partielle de longue activité (APLD). Cela permet d'assurer le maintien d’un peu plus de 90 % de la rémunération des salariés subissant du chômage partiel. Des mesures qui sont parfois adoptées chez certains gros fournisseurs comme Faurecia. En revanche, cette période va être plus difficile pour les petits équipementiers ou pour les intérimaires qui ne bénéficient pas de ce soutien.

Toutefois, l'activité de l'usine de Sochaux devrait redémarrer en 2013 sur un rythme plus soutenu grâce à l'ouverture d'un nouvel atelier de ferrage.

Louis Gallois nommé administrateur de PSA

Louis Gallois, ex-patron d'EADS et de la SNCF, a été nommé, mardi 18 décembre, au conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën. Homme de confiance du gouvernement, il va permettre d'offrir à l'Etat un droit de regard sur les affaires du constructeur qu'il maintient sous perfusion financière. La nomination d'un administrateur au conseil de surveillance avait été exigée par le gouvernement fin octobre, en échange du sauvetage de la banque du groupe en grande difficulté pour se financer. L'Etat avait accordé une garantie publique de 7 milliards d'euros à Banque PSA Finance.

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