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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 17:30

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Nous avons connu, la semaine dernière un véritable psychodrame avec l’affaire ArcelorMittal de Florange. Un vrai drame pour les ouvriers du site qui sont dans l’angoisse depuis plus de 18 mois. Un flottement incontestable et incompréhensible à la tête de l’Etat.. Tâtonnement ou stratégie à géométrie variable? Entre le désaveu d'Arnaud Montebourg, sa menace de démission et les critiques contre le plan de sauvetage des emplois à Florange, le feuilleton Mittal n'en finit pas de bousculer la solidarité au sein du gouvernement Ayrault. Pire, il met en lumière les hésitations du président de la République lui-même qui peine à afficher une ligne claire sur ce dossier industriel emblématique. Il a pourtant eu le temps de s’y préparer puisque pendant sa campagne électorale il s’était emparé de cette affaire !..

Nationaliser ou pas ?

Alors que les syndicats sont vent debout contre l'accord signé entre ArcelorMittal et le gouvernement, qui marque le renoncement à nationaliser les hauts fourneaux de Lorraine, François Hollande s'est résolu une nouvelle fois à descendre dans l'arène lundi 3 décembre dernier pour réaffirmer sa ligne.

Interrogé à l'issue d'un sommet franco-italien, le chef de l'Etat a tenté d'exposer la cohérence de la démarche gouvernementale. "Tout le gouvernement est mobilisé pour permettre à ce plan d'être pleinement appliqué et respecté", a-t-il promis. En clair, l'exécutif veut croire aux chances de succès de son plan de sauvetage. Mais dans le même temps, "tous les moyens de droit seront utilisés si tel ne devait pas être le cas", a-t-il prévenu. Sous-entendu: la menace d'une nationalisation temporaire du site est encore sur la table, comme l'a indiqué ce week-end le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

Quand Hollande fait du chantage à Mittal

Depuis le début de la crise à Florange, François Hollande joue sur deux tableaux. Son objectif: limiter la casse sociale sur le site sidérurgique en obtenant des concessions de Mittal, ce sont les promesses du candidat, mais sans pour autant s'aliéner l'aile gauche de sa majorité, très favorable à une nationalisation partielle émise par Arnaud Montebourg.

Après avoir laissé son ministre du Redressement productif s'époumoner contre l'industriel, le président de la République s'était résolu la semaine dernière à négocier directement avec Lakshmi Mittal. Le 27 novembre, le patron indien était donc reçu à l'Elysée pour un entretien décrit comme "musclé" par les conseillers du chef de l'Etat.

Dans un communiqué publié à l'issue de leur entretien, l’Elysée avait fait savoir que le président avait "présenté les différentes options possibles" à son interlocuteur, à commencer par celle de la nationalisation, brandie pour la première fois par François Hollande lui-même.

Ayrault désavoue Montebourg soutenu par Hollande

L'affaire s'est singulièrement compliquée le week-end suivant après l'annonce de l'arbitrage de Matignon et du plan d'accord avec Mittal, annonce immédiatement interprétée comme un désaveu pour le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. La nationalisation "n'est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité", avait indiqué le locataire de Matignon. Mais redoutant de perdre son champion de la "démondialisation", activement soutenu par la gauche de la gauche et une partie de l'opinion, François Hollande s'est démené pour tenter d'empêcher la démission d'Arnaud Montebourg, obtenant un rectificatif de son premier ministre Jean-Marc Ayrault. "L'accord sur lequel nous avons pu engager Mittal permet d'atteindre ces objectifs: pas de plan social, des investissements importants, et un projet industriel d'avenir. Pour cela, il fallait hausser le ton. Arnaud Montebourg l'a fait", a concédé Jean-Marc Ayrault dans Le Républicain lorrain.

"Les moyens de pression ne disparaissent pas avec l'annonce [du Premier ministre]. S'il (Mittal) se comportait comme un homme qui ne respecte pas sa parole il y a des moyens de pression", indiquait en parallèle l'Elysée. "François Hollande ne veut pas et ne peut pas se permettre de perdre quelqu'un qui représente l'aile gauche du PS au moment où son gouvernement assume un tournant social-libéral", résume le politologue Gérard Grunberg du Cevipof. Mais pour les syndicalistes sur place et pour le leader de FO tout cela n’est que de la « cacophonie » !..

Hollande contraint de hausser le ton

Problème: mener une politique de l'offre (pacte de compétitivité, TVA sociale, baisse des charges) et conciliante avec les industriels tout en ménageant une aile gauche de plus en plus vindicative à l'égard du patronat ne favorise pas franchement la clarté. D'autant que l'accord signé avec Mittal présente d'ores et déjà de sérieuses zones d'ombre qui entachent la crédibilité de l'exécutif auprès des syndicats eux-mêmes.

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a dénoncé lundi "un renoncement condamnable de la part du gouvernement" dans ce dossier. Et si son homologue de la CFDT Laurent Berger a qualifié l'accord de "victoire" pour l'emploi, il a aussi insisté sur le fait que "personne ne peut a priori faire confiance à Mittal".

François Hollande se voit donc désormais contraint d'appeler ses détracteurs à faire confiance au groupe Mittal, qui sort grand gagnant d'une négociation où il n'a pas engagé grand chose hormis sa propre parole. Dans le même temps, le président de la République se sent obligé de marteler que l'option du bras de fer n'est toujours pas écartée. Quitte à donner le tournis à ceux qui cherchent encore une cohérence à sa stratégie.

Et pour couronner le tout des membres du gouvernement, Delphine Batho en tête, se sont épanché devant les caméras de télévision pour répéter, comme leur ami Montebourg, qu’ils n’avaientt aucune confiance dans la parole de Mittal !...

Pour François Hollande c’est le grand écart. Gare à la chute !..

 

 

 

 

 

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