Une semaine après le début de l’intervention au Mali, la France compte, de plus en plus, sur la participation de ses alliés africains… Elle ménage aussi l’ami algérien qui a donné des signes de bonne volonté à la France en ouvrant son espace aérien aux Rafales français.. Hier à Tulle, en marge de ses vœux aux Corréziens, François Hollande a estimé que l’Algérie avait eu « les réponses les plus adaptées » dans la prise d’otages d’In Amenas. Un ton aux antipodes des critiques anglaises, américaines et japonaises notamment sur la façon sanglante dont a été mené l’assaut.
« Il ne pouvait y avoir de négociation avec les preneurs d’otages », a pourtant justifié Hollande, qui devrait recevoir, cet après-midi à l’Elysée, les familles françaises de victimes. « Des otages sont morts, ils ont été lâchement assassinés. S’il y avait besoin de justifier l’action que nous engageons contre le terrorisme, nous aurions là encore un argument supplémentaire », a insisté le président, alors que les circonstances de l’assaut final n’étaient pas clairement établies au moment où il s’exprimait devant les Corréziens.
François Hollande récuse toute idée d’ingérence au Mali
A propos de l’intervention française au Mali, le chef de l’Etat a laissé entendre que les opérations risquaient de durer. « Le Parlement sera associé, lui-même aura à voter le principe de cette intervention si elle devait se prolonger », a-t-il déclaré. En effet, la Constitution rend ce vote obligatoire au-delà de quatre mois d’engagement des troupes françaises.
Surtout, Paris, qui reste encore bien seul dans cette expédition militaire, fait feu de tout bois pour associer d’autres Etats. Devant les dirigeants ouest-africains réunis hier à Abidjan (Côte d’Ivoire) pour un sommet consacré à la crise malienne, le patron du Quai d’Orsay, Laurent Fabius, a jugé impérieux que les troupes africaines puissent se déployer au Mali « le plus vite possible ». Message confirmé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, pour qui « l’heure a sonné pour un engagement plus large ».
Une force régionale, baptisée Mission internationale de soutien au Mali (Misma), a reçu mandat de l’ONU pour aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays. Mais quand? « Dans les meilleurs délais », a insisté Hollande hier, récusant toute idée d’ingérence. « L’enjeu pour nous n’est pas de conquérir un territoire, de vouloir accroître notre influence ou de chercher je ne sais quel intérêt commercial ou économique », s’est-il justifié. « Ce temps-là est fini! »
Source : LeParisien.fr 20-01-2013
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