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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 19:00







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La nouvelle est tombée jeudi matin 7 janvier : le président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, est mort dans la nuit. L'ancien président de l'Assemblée nationale, figure marquante de la droite française, a succombé à une crise cardiaque. Il était âgé de 66 ans.

 

 

  

Un fidèle serviteur de l'Etat s'est éteint dans la nuit de mercredi à jeudi. Agé de 66 ans, Philippe Séguin est mort d'une crise cardiaque à son domicile parisien. La radio RTL l'a annoncé dans la matinée. Poids lourd de la droite française, l'ancien président de l'Assemblée nationale, amateur de bonne chair et fumeur de gitanes, était l'une des figures tutélaires du gaullisme social. Invité jeudi matin sur France Inter, l'ancien Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, premier à réagir, s'est déclaré "triste" à l'annonce de ce décès. Dans un communiqué, Frédéric Lefebvre a, lui, au nom de l'UMP, regretté la disparition d'un homme "droit et passionné qui a consacré toute son énergie au service des autres". "Sa mort sonne comme un coup de tonnerre, il nous plonge dans une profonde tristesse", a poursuivi le porte-parole du parti majoritaire, amorçant le long flot de condoléances qui ne manquera pas de marquer cette journée de deuil pour l'ensemble de la classe politique hexagonale.

 

Pourtant, depuis 2002, en intégrant la Cour des comptes, dont il accède au rang de premier président en 2004, Philippe Séguin avait pris du champ avec la politique partisane et un parcours mené dans la plus grande indépendance d'esprit, la République chevillée au corps. Celui dont la carrière est intimement liée à l'ascension de Jacques Chirac au plus haut sommet de l'Etat en 1995 - avant de s'en éloigner, notamment en raison de profondes divergences sur la construction européenne - nourrissait en effet également de solides liens avec le prédécesseur de celui-ci, François Mitterrand. En 1981, il était notamment l'un des rares députés - élu des Vosges depuis 1978 - à s'être publiquement déclaré pour l'abolition de la peine de mort. En 1993, en pleine campagne référendaire sur le traité de Maastricht, l'homme du "non" a même eu droit aux honneurs d'un débat télévisé face au chef de l'Etat de l'époque.

 

L'échec de Paris


Cinq ans plus tard, le natif de Tunis, pupille de la Nation - son père est mort au front en 1944 - et grand amateur de football, accédait pour la seule et unique fois au rang de ministre, en charge des Affaires sociales, dans le premier gouvernement de cohabitation dirigé par Jacques Chirac. Homme de base de l'élection de ce dernier à l'Elysée en 1995 - il fut notamment le promoteur, avec Henri Guaino, du thème de "la fracture sociale" – il voit pourtant le poste de Premier ministre échoir à l'un de ses plus intimes rivaux dans l'entourage du nouveau président, Alain Juppé. C'est donc au Palais-Bourbon que Philippe Séguin accomplira ses principaux faits d'armes politiques. Reconnu à gauche comme à droite pour son action à la tête de l'Assemblée nationale - un poste qu'il occupera de 1993 à 1997 - il aura à cœur de renforcer les droits du Parlement face à l'exécutif.

 

Durant sa carrière, l'ancien maire d'Epinal aura toutefois essuyé des échecs. A l'issue du fiasco des élections législatives de 1997, il est l'homme tout désigné pour prendre la tête du RPR. Las, au sein d'une formation très divisée, notamment, là encore, sur la question européenne, il ne parvient pas à imposer ses vues et claque la porte de la direction du parti en 1999. Il connaitra alors deux ans plus tard son plus cuisant revers en ne parvenant pas à conquérir la ville de Paris. Incapable de s'entendre avec le maire sortant Jean Tibéri, il porte sa part de responsabilité dans l'échec de la droite locale, qui a ouvert un boulevard à la victoire historique du PS emmené par Bertrand Delanoë. Un revers qui marqua donc la dernière étape d'un parcours politique entamé au tournant des années 1970, même si, ces derniers mois, en pleine crise, la rumeur de son retour au gouvernement a couru. En outre, les fonctions qu'il occupait à la Cour des comptes le faisaient régulièrement revenir sur le devant de la scène médiatique. Sa soudaine disparition laisse aujourd'hui un grand vide sur la scène publique hexagonale.




Source : lejdd.fr   07-01-2010 



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