Après des mois de tergiversations, de faux espoirs, de petites querrelles politico-industrielles, le personnel de la Société Heuliez peut enfin repirer.On connaît désormais l'identité du repreneur de l'entreprise. Mercredi, le tribunal de commerce de Niort a annoncé avoir choisi le binôme composé de la société française BGI (Baelen de Gaillard Industries) et de la société allemande ConEnergy. Le tandem s'est notamment engagé à reprendre 481 salariés, tout en apportant 3,1 millions d'euros de liquidités.
Après plusieurs mois de rebondissements, le suspense a pris fin mercredi 30 juin pour Heuliez. Ce sera finalement le binôme composé de la société française BGI (Baelen de Gaillard Industries) et de la société allemande ConEnergy qui reprendra l'équipementier automobile. Le tribunal de commerce de Niort a préféré ce candidat au fonds d'origine malaisienne Delamore and Owl.
Selon le projet présenté par le tandem franco-allemand, BGI reprendra les activités traditionnelles d'emboutissage et de carrossage de la société Heuliez New World, placée en redressement judiciaire avec la holding Heuliez Concord. ConEnergy et le groupe Kohl - qui évolue dans le secteur de la santé - s'occuperont de leurs côtés des activités autour de la voiture électrique regroupées au sein de Heuliez Véhicules Electriques (HVE).
10 millions de l'État
Un soulagement pour les employés d'Heuliez. Les deux sociétés se sont en effet engagées à reprendre 481 salariés - 70 en portage, c'est-à-dire en chômage technique et formation - dont 333 pour BGI (20 en portage). Cette entreprise dirigée par François Gaillard, cadre chez Heuliez durant une dizaine d'années, apporterait dans l'immédiat 3,1 millions d'euros et s'est aussi engagée à verser 1,2 million supplémentaires d'ici un an.
De son côté, l'État apportera au moins 10 millions d'euros à l'entreprise. "Ce sera de l'argent de mon ministère, à la fois sur des primes vertes pour baisser la facture énergétique, c'est aussi une prime à l'aménagement du territoire et sans doute une participation du FSI" (Fonds stratégique d'investissement), a détaillé Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, sur Europe 1. Et d'ajouter: "On sera sans doute même à plus de 10 millions d'euros".
Sur place, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charente a pour sa part déclaré: "C'est un des plus beaux jours de ma vie politique car j'ai eu le courage d'entrer au capital d'une entreprise et d'empêcher ainsi sa disparition". Selon la socialiste, "ce combat, difficile mais victorieux, prouve que la France peut devenir une grande puissance industrielle écologique et je suis très heureuse, avec la Région que je préside, d'en faire la démonstration. Il s'agit encore là de la politique par la preuve."
Source : lejdd.fr 30-06-2010
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