Abdelmalek Droukdel, l'un des émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), s'est adressé à la France, jeudi 18 novembre au soir, dans un enregistrement audio diffusé par la chaîne de télévision arabe Al-Jazira. Il y explique que Paris va devoir négocier directement avec Oussama Ben Laden pour obtenir la libération des cinq otages français retenus au Mali. Le message "est en cours d'authentification", précise vendredi matin le Quai d'Orsay. Mais Michèle Alliot-Marie prévient: « la politique française ne sera pas dictée depuis l'extérieur ».
La France sait ce qui lui reste à faire pour obtenir la libration de ses cinq ressortissants au Mali. Dans une vidéo diffusée jeudi soir sur la chaîne de télévision Al-Jazira, Abdelmalek Droukdel, l'un des émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a déclaré que le départ des troupes françaises d'Afghanistan était une condition absolue de la libération des cinq Français enlevés au Niger, le 16 septembre dernier, près de la mine d'uranium d'Arlit dans le nord-ouest du pays. Et la négociation devra être menée directement avec Oussama Ben Laden en personne.
"Si vous voulez que vos citoyens gardés en otage soient en sécurité, vous devez rapidement retirer vos soldats d'Afghanistan pour une durée déterminée que vous annoncerez", dit Droukdel dans l'enregistrement. "L'émir d'Aqmi a dit que toute forme de négociation sur les otages françaises devrait se faire avec Oussama Ben Laden", a ensuite précisé la chaîne de télévision, basée au Qatar.
Message en cours d'authentification
Dans une vidéo postée fin octobre, Oussama Ben Laden avait justifié l'enlèvement des cinq Français. “L’enlèvement de vos experts au Niger (...) est une réaction à l’injustice que vous pratiquez contre notre nation musulmane”, avait-il déclaré, avant d'exiger le retrait des troupes françaises d'Afghanistan. “Il n’est pas juste de votre part d'occuper nos pays et de tuer nos femmes et nos enfants tout en espérant vivre en paix et en sécurité", avait-il ainsi déclaré.
Côté français, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, écrit vendredi dans un communiqué que "la France ne peut accepter que sa politique soit dictée à l'extérieur par qui que ce soit". Et d'ajouter: "La France fait tout ce qui est en son pouvoir pour que tous les otages, où qu'ils soient, soient libérés sains et saufs." Pour l'heure, le message du leader d'Aqmi est en cours d'authentification.
Lors de son intervention télévisée, mardi dernier, Nicolas Sarkozy s'était dit "spécialement inquiet" pour ces otages. Le lendemain, Alain Juppé, le tout nouveau ministre français de la Défense, a tout de même assuré qu'il avait toutes les raisons de penser qu'ils étaient vivants et en bonne santé.
Source : lejdd.fr 19-11-2010
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