Tout le monde a entendu parler des « stocks options », cette facilité boursière accordée par la loi et destinée à « récompenser » les hauts dirigeants d’une entreprise. Mais, n’étant pas directement concernés, on a souvent pas bien compris le mécanisme. L’actualité vient de nous donner un bel exemple : en moins de 24 heures, Antonio Belloni (photo), le numéro deux du groupe LVMH a encaissé le jackpot de 18 millions d’euros, en faisant valoir ses droits sur ses stocks-options. Une opération pour le moins fructueuse mais parfaitement légale. Même si dans de telles opérations financières personne n’est directement lésé, elles sont tout de même profondément immorales..
Il aura fallu à peine 24 heures à Antonio Belloni, directeur général délégué du groupe LVMH, pour empocher la somme de 18 millions d’euros. Pour décrocher ce jackpot, le numéro deux du groupe de luxe a levé le 26 octobre dernier l’option d’achat sur des stock-options octroyées par son employeur, rapporte « Le Parisien » . Fixé à l’avance, le prix de ces titres est beaucoup plus intéressant que celui déterminé en fonction du cours de la bourse. Il a ainsi acheté 200.000 actions LVMH à un tarif inférieur aux prix du marché, soit 37 euros l’unité ainsi que 50.000 titres à 61,77 euros chacun, selon les documents transmis à l’Autorité des marchés financiers (AMF). Car ce genre d’opération doit être transparente et donc consultable.
Aussitôt achetées, les 250.000 actions ont été revendues le jour même au cours du jour, soit 112,35 euros l’unité. Une cession qui a permis au Directeur délégué du groupe de luxe de remporter en une journée la somme de 18 millions d’euros. Si la manœuvre paraît surprenante, elle n’a pourtant rien d’illégal. "Antonio Belloni a parfaitement respecté les règles", a assuré au quotidien un porte-parole du groupe de luxe. Même si l’opération tombe mal, l’AMF ayant publié mardi un code de bonne conduite quant à l'attitude à adopter par les grands dirigeants de société en matière de stock-options.
LVMH à l'assaut d'Hermès
Hasard du calendrier, LVMH déclarait par ailleurs ce même jour être entré dans le capital de la société Hermès à hauteur de 17%, alors qu’il s’agit de la dernière grande entreprise de luxe indépendante en France. Dans un entretien publié jeudi dans « Le Figaro » , Bernard Arnault a réaffirmé que sa prise de participation dans Hermès était "pacifique", assurant toutefois que LVMH était entré dans le capital du groupe "pour le long terme".
Chez Hermès, cette opération du géant du luxe est vécue comme une véritable attaque de pirate. Justement, un drapeau pirate flotte actuellement ces jours-ci sur le toit de la boutique Louis Vuitton sur les Champs-Elysées. Il ne faut y voir qu'une coïncidence. Ce drapeau est lié à l'exposition qui se déroule au dernier étage de l'immeuble...
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