Les différentes composantes de l'opposition syrienne, dont le Conseil national syrien (CNS), ont signé un accord dans la nuit de dimanche 11 novembre à lundi pour constituer une nouvelle coalition. Encouragée par les Etats-Unis et la France, cette instance a pour but d’accélérer la chute du régime de Bachar el-Assad.
Les Etats-Unis et la France ont été entendus. Un accord a été signé dans la nuit de dimanche 11 novembre à lundi par les différentes composantes de l'opposition syrienne, réunies depuis une semaine au Qatar, pour constituer une nouvelle coalition. Cette décision a été immédiatement saluée par Washington et Paris, qui ont promis d'apporter leur soutien à cette alliance pour ainsi accélérer la chute du régime de Bachar el-Assad.
Une opposition plus représentative du peuple syrien
Le 31 octobre, Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, avait appelé le Conseil national Syrien (CNS) à s'élargir pour représenter "tous les Syriens" et "commencer à préparer une transition politique". Longtemps considéré par la communauté internationale comme un "interlocuteur légitime", le CNS était de plus en plus critiqué pour son manque de représentativité, en particulier par l'administration américaine.
Après d'intenses pressions occidentales et arabes, le CNS - qui avait vivement réagi au plan Clinton par crainte d'être marginalisé - a finalement accepté l'accord, devenant la principale composante de cette coalition. Georges Sabra, son leader, a ainsi signé la déclaration finale, au côté du cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib (photo), un religieux modéré originaire de Damas, qui prend la présidence de cette "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution".
La France apportera son "plein soutien"
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, et le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, assistaient à la signature. "Aujourd'hui, nous vous demandons de surmonter vos divergences, et nous tenterons pour notre part d'obtenir une reconnaissance" arabe et occidentale de la coalition en tant qu'"unique représentant légitime des Syriens", a notamment déclaré cheikh Hamad. "Il s'agit d'un pas important sur la voie de la chute du régime", a pour sa part affirmé Riad Hijab, ancien Premier ministre syrien qui a fait défection en août.
Dans un discours, le nouveau président de la coalition a affirmé que le peuple syrien faisait l'objet "d'une extermination systématique" et a appelé la communauté internationale à l'aider pour parvenir à la chute du régime. Quant à Georges Sabra, il s'est demandé "pourquoi les Syriens avaient le sentiment d'être abandonnés" par la communauté internationale.
Comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont salué la formation de cette nouvelle instance. Paris a apporté son "plein soutien" à la "coalition nationale", a déclaré dimanche soir le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui a qualifié l'accord conclu entre les différentes composantes d'"étape majeure". "La France [...] forme le vœu que cette coalition puisse être rapidement confortée en bénéficiant de l'appui le plus large possible des Syriens comme de la communauté internationale", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères.
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