Arnaud Montebourg assure dans un entretien aux Echos qu'il ne veut "plus de Mittal en France" et accuse l'entreprise de mentir depuis 2006. Il annonce travailler à une nationalisation du site de Florange. Auprès du quotidien « Le Monde », les membres de la famille Mittal se sont dits "extrêmement choqués" par les propos du ministre du Redressement productif. Ce dernier confirme par ailleurs un projet de "nationalisation transitoire" du site de Florange.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg ne veut plus de Mittal en France, a-t-il déclaré dans un entretien aux Echos, précisant qu'il recherchait un partenaire industriel pour en prendre le contrôle temporaire. "Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France", a insisté Arnaud Montebourg, qui avait déjà déclaré jeudi 22 novembre dernier devant le Sénat que "le problème des hauts-fourneaux de Florange, ce n'est pas les hauts-fourneaux de Florange, c'est Mittal".
"Les mensonges de Mittal depuis 2006 sont accablants", ajoute-t-il aux Echos soulignant qu'il "n'a jamais tenu ses engagements" vis-à-vis de l'Etat français. Des propos qui ont "extrêmement choqué" la famille Mittal, a fait savoir cette dernière au quotidien « Le Monde ».
Un projet de "nationalisation transitoire" de Florange
Le ministre a par ailleurs confirmé aux Echos travailler à un projet de "nationalisation transitoire" de Florange. Selon le quotidien, "l'idée serait une association avec un opérateur industriel, minoritaire dans le capital le temps de stabiliser l'activité".
Le géant mondial de l'acier a annoncé le 1er octobre l'arrêt définitif des hauts-fourneaux et avait accepté de donner deux mois à l'Etat pour trouver un repreneur. A moins d'une semaine de la fin du délai, samedi 1er décembre, le ton est monté entre le ministre et Mittal, car l'Etat aurait deux offres de reprises mais sur un périmètre plus large que celui mis en vente par Mittal.
Au refus de Mittal de céder l'intégralité du site, Arnaud Montebourg a brandi jeudi la menace d'un contrôle public temporaire. Ce à quoi Mittal a répondu que la vente de la totalité du site de Florange "mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France, où le groupe emploie 20.000 salariés".
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