Derrière le prochain lancement d’un satellite se cache un nouvel essai de tir nucléaire. Officiellement, il ne s’agit que du lancement d’une fusée emportant un satellite d’observation terrestre. Officieusement, d’un nouveau test de lancement d’un missile à capacité nucléaire. Sept mois après un tir similaire raté, l’annonce, samedi 2 décembre dernier, par les autorités nord-coréennes du tir, entre le 10 et le 22 décembre, a de quoi inquiéter.
Le voisin sud-coréen a aussitôt réagi. À trois semaines de l’élection présidentielle, Séoul, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, a exprimé "sa profonde inquiétude" et dénoncé "un acte profondément provocateur" défiant les résolutions des Nations unies. De leur côté, les États-Unis ont estimé que le lancement du "satellite" nord-coréen "constituerait un acte de grande provocation qui menace la paix et la sécurité dans la région". La porte-parole du département d’État, Victoria Nuland, a tenu à rappeler que 'toute utilisation par la Corée du Nord de la technologie des missiles balistiques constitue une violation directe des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU visant Pyongyang'.
Mais les Nord-Coréens n’en démordent pas. Samedi 2 décembre, le Comité de technologie spatiale a évoqué la nécessité de corriger "des erreurs commises pendant le lancement précédent d’avril pour améliorer la fiabilité et la précision du satellite et de la fusée porteuse".
De nouvelles sanctions sont donc à prévoir
Le communiqué affirme aussi que la mission de décembre se déroulerait "en parfaite adéquation" avec les conventions internationales sur le lancement des satellites. Nul n’est dupe. En avril, les Nations unies et les États-Unis avaient estimé que Pyongyang venait de tenter de procéder au tir d’un missile à longue portée, une variante d’un Taepodong-2, d’une portée de 6.700 km. Une nouvelle étape dans la mise au point d’un missile balistique capable d’emporter une ogive nucléaire. En représailles, les efforts diplomatiques de rapprochement avec la Corée du Nord avaient été stoppés. Tout comme les initiatives humanitaires, notamment l’appel des États-Unis à livrer de l’aide alimentaire à une population affamée. De nouvelles sanctions sont donc à prévoir : 'Allouer ses ressources au développement d’armes nucléaires et de missiles à longue portée ne fera qu’isoler et appauvrir un peu plus la Corée du Nord', a prévenu hier la porte-parole de la diplomatie américaine.
Source : leJDD.fr 02-12-2012
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