Le Figaro révèle mercredi 18 août que Nicolas Sarkozy recevra François Fillon, Christine Lagarde et François Baroin, vendredi au Fort de Brégançon. Une réunion consacrée à la situation économique du pays et qui anticipe de quelques jours la rentrée officielle du gouvernement.  Peut-être parleront-ils également du remaniement ministériel que Nicolas Sarkozy a annoncé pour l’automne ?..  

Les vacances touchent à leur fin pour les membres du gouvernement. Et même plus rapidement que prévu pour certains d'entre eux. Avant la rentrée officielle et un conseil des ministres fixé à mercredi 25 août prochain, François Fillon, Christine Lagarde (Economie) et François Baroin (Budget) ont en effet rendez-vous avec Nicolas Sarkozy, vendredi, au Fort de Brégançon, non loin du Cap Nègre, le lieu de villégiature du président de la République. Au menu de cette réunion, convoquée par le chef de l'Etat et révélée ce mercredi par Le Figaro , la situation économique du pays. Croissance et déficits publics feront l'objet de plusieurs heures de discussions.  

En réunissant ainsi ses ministres, Nicolas Sarkozy anticipe un retour aux affaires qui s'annonce délicat, placé sous le signe de l'épineuse réforme des retraites et sur fond de remaniement du gouvernement, devant intervenir à l'automne. Et qui n'a pas fini de faire parler de lui. Sur ce point, et comme à chaque fois depuis 2007, le sort de François Fillon reste en suspens. Partira, partira pas, toutes les hypothèses sont aujourd'hui envisagées. Pour le remplacer, les noms de Jean-Louis Borloo et Michèle Alliot-Marie circulent avec insistance. A moins, qu'une nouvelle fois, le Premier ministre se succède à lui-même. Une éventualité qui tiendrait même la corde, à en croire un proche du chef de l'Etat, cité par Le Figaro.

Sur le fond, Nicolas Sarkozy reprend donc la main, après avoir laissé, un mois durant, plusieurs de ses ministres (Brice Hortefeux, Christian Estrosi et Eric Besson en tête) s'escrimer sur le terrain glissant de la sécurité. Le président de la République place le curseur sur le domaine économique, lui qui prendra, à l'automne, les commandes du G20. Au niveau intérieur, la situation n'est pas forcément florissante. Avec un niveau de déficit public qui atteint les 8% du PIB (et qui doit être ramené à 3% à l'horizon 2013), le pays doit s'astreindre à un régime sec, les niches fiscales étant particulièrement visées. Petite bouffée d'oxygène, les derniers indicateurs de l'Insee se sont révélés plutôt favorables pour l'économie hexagonale. De quoi repousser le spectre d'une hausse des impôts, à laquelle Nicolas Sarkozy s'est toujours montré hostile. Lui qui, à n'en pas douter, envisage ses éléments comme un encouragement à poursuivre sa politique.

Source : lejdd.fr   18-08-2010 

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