Alors que de grandes manifestations ont été organisées en France pour le premier anniversaire de l’enlèvement des deux otages de France 3 en Afghanistan, un porte-parole taliban assure, samedi 1er janvier, que Paris ne prête "pas beaucoup d'attention" aux exigences des ravisseurs de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière en vue de leur libération. Des propos rejetés par le Quai d'Orsay, qui dénonce également les soupçons d'espionnage pesant sur les deux journalistes.
Les autorités françaises démentent "catégoriquement" samedi 1er janvier les propos tenus par "un soi-disant porte-parole taliban" au sujet des deux journalistes de France 3, otages en Afghanistan. Selon Zabihullah Mujahid, Paris ne prête "pas beaucoup d'attention" aux exigences des ravisseurs. Il assure que, dans le cas contraire, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière – qu'il accuse d'être des espions – auraient déjà pu être libérés. Des accusations jugées "absurdes" par le ministère des Affaires étrangères. "Depuis un an, les discussions se poursuivent sans relâche pour permettre à nos compatriotes de retrouver leurs familles sains et saufs. La détermination des autorités françaises reste aujourd'hui entière", précise le communiqué.
Quant aux soupçons d'espionnage, qui interviennent seulement trois jours après la journée de soutien aux otages, le Quai d'Orsay assure que "Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière (…) ont été enlevés dans l'exercice de leur profession". Les journalistes avaient été kidnappés, avec leurs accompagnateurs, alors qu'ils effectuaient un reportage pour le magazine Pièces à conviction.
"Un mauvais signal"
Suite à ces déclarations, le Syndicat national des journalistes (SNJ) du groupe France Télévisions fait part samedi, dans un communiqué, de son inquiétude. "Ces propos résonnent comme un mauvais signal", estime le SNJ. Avant d'ajouter: "En 2011, continuons la mobilisation. On ne vous oublie pas." Récemment, une vidéo des deux otages, datée de novembre, avait été transmise aux autorités françaises, donnant ainsi un nouvel élan d'espoir aux familles et proches des journalistes. Mercredi, lors d'un grand rassemblement à Paris, la mère de Stéphane Taponier avait déclaré vouloir "du concret", et non que le gouvernement la "berce avec des propos optimistes".
Lors de son allocution télévisée de fin d'année, Nicolas Sarkozy a eu une pensée, vendredi soir, pour les huit otages français détenus à travers le monde. Le chef de l'Etat a promis de mobiliser "toutes les forces" de la France pour obtenir leur libération. Outre Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, cinq salariés d'Areva et d'une filiale de Vinci sont détenus au Sahel depuis le 16 septembre, et un agent de la DGSE a été enlevé en juillet 2009 en Somalie.
Source : lejdd.fr 01-01-2011
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