Ce n’est un scoop pour personne : Ségolène Royal a officialisé sa candidature pour les primaires socialistes, qui visent à désigner le candidat du PS pour la présidentielle de 2012. Dans une interview accordée à La Nouvelle République et Centre Presse, parue mardi 30 novembre, la présidente de la région Poitou-Charentes a ainsi décidé de précipiter les choses, rejoignant Manuel Valls et Arnaud Montebourg, qui ont déjà mis fin au suspense. Le "pacte" évoqué par Martine Aubry semble définitivement enterré. On a tout de même bien le sentiment que les deux têtes féminines du PS ne sont vraiment pas sur la même longueur d’onde !....

Elle a décidé de précipiter les choses et de mettre fin au suspense. Ségolène Royal a déclaré sa candidature aux primaires socialistes, dans une interview accordée La Nouvelle République et Centre Presse, a paraître mardi. A la question de savoir si elle était candidate aux primaires du PS, l'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2007 met fin à toute ambiguïté: "J’ai longuement réfléchi et beaucoup consulté. Le moment est venu d’avancer dans la clarté et la simplicité: ma réponse est oui", tranche la présidente de la région Poitou-Charentes. L'ancienne candidate de 2007 risque de déclencher d'autres déclarations d'intentions parmi ses rivaux. Arnaud Montebourg et Manuel Valls avaient déjà officialisé leur candidature, alors que François Hollande semble aussi aller dans ce sens.

Pourquoi maintenant? Réponse de la principale intéressée: "Je sais d’expérience qu’il faut plus que quelques mois pour se préparer et pour rassembler. Qui ne voit que la droite est déjà en campagne d’ailleurs elle ne s’en cache pas", argue-t-elle. "Je vais continuer à faire de ma région un laboratoire economique, social, écologique, éducatif, je vais accepter les invitations à la rencontre des Français, ceux qui souffrent comme ceux qui espèrent. Écouter les Français - ils l’ont si peu été ces derniers temps alors qu’ils ont tant à dire! - Pour agir juste, et les convaincre que nous devons et pouvons ensembles prendre notre destin en mains, avec un espoir de progrès pour eux, pour leurs enfants, et pour relever la France", lance encore la socialiste, qui prend déjà des airs de campagne électorale.

Prise de distances

Le "pacte" évoqué par Martine Aubry - qui a provoqué colère et consternation du côté de la rue de Solférino - semble définitivement enterré. Il y a quelques jours, la première secrétaire du PS expliquait en effet, que Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et elle-même proposeraient aux primaires "une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre". Mais très vite, la présidente de la région Poitou-Charentes avait pris ses distances: "Il n'y a aucun pacte pour empêcher les primaires", avait-elle corrigé au micro d'Europe 1. "Je ne veux pas qu'il y ait de malentendu", avait-elle encore ajouté, considérant que "les dirigeants socialistes sont conscients de la nécessité de rassembler, le moment venu, toutes leurs énergies, toutes leurs forces, plutôt dans un pack que dans un pacte pour battre la droite".

Des déclarations qui laissaient penser que la finaliste de 2007 n'avaient pas tout à fait renoncé à ses ambitions. Mais rien ne laissait en tout cas envisager qu'elle allait si rapidement bouleverser le calendrier des primaires. A moins que Martine Aubry et DSK n'aient décidé de renoncer à leurs éventuelles intentions présidentielles, l'alliance semble définitivement brisée.

Source : lejdd.fr  29-11-2010

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