Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 15:00

 

Bart-de-Wever.jpg

 

Le nationaliste flamand Bart De Wever, favori du scrutin de dimanche, prédit "l’évaporation" de la Belgique.

 

Il dit cela tranquillement, sans hausser le ton. "Il est tout à fait raisonnable de penser que nous allons vers un processus d’évaporation de la Belgique", affirme Bart De Wever. Le président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (Nouvelle Alliance flamande, N-VA) est la superstar de la campagne des élections fédérales anticipées en Belgique, dont il est le favori. Un scrutin qui intervient après la chute du gouvernement Leterme II, le Premier ministre ayant présenté sa démission après l’échec des négociations sur le dossier Bruxelles-Hal-Vilvorde.

 

Les thèses indépendantistes, dont le patron de la N-VA est le porte-flambeau, ne cessent de gagner du terrain: selon les sondages, elles convainquent aujourd’hui 46% des Flamands. Bart De Wever, dont le parti, avec 26% des intentions de vote, devrait devenir ce soir le premier de Flandre, pourrait donc bien avoir les clés de l’avenir du pays. L’homme, jeune quadra, est considéré comme "un grand stratège politique et tacticien", comme le résume Martin Buxant, journaliste à La Libre Belgique. Fils de cheminot, Bart De Wever a vu le jour à Mortsel, petite ville de la province d’Anvers. Dès le berceau, il baigne dans le nationalisme: "Je suis né avec une carte de la Volksunie (*) autour du cou, un 21 décembre. Mon père a réussi à obtenir une carte pour moi avant la fin de l’année", se plaît-il à raconter. En 2001, il crée avec Geert Bourgeois la N-VA, qui "jaillit des décombres de la Volksunie", selon Jean Faniel, chercheur au Centre de recherche et d’information sociopolitique.

 

Humour et culture générale

 

Bart De Wever doit notamment sa popularité à un jeu télévisé: L’Homme le plus intelligent. Pendant deux mois, tenant tête à un candidat francophone, il a dévoilé son impressionnante culture générale et son humour en faisant exploser l’Audimat. Au cours du dernier meeting de la N-VA, il a fait rire la salle jusqu’aux larmes pendant un quart d’heure avant de développer son programme. On est loin du ton ouaté des Démocrates-Chrétiens flamands (CD&V) de Leterme. Néanmoins, derrière la bonhomie apparente du personnage se cache un homme "qui peut être très agressif vis-à-vis des francophones. Il peut mener des actions coups de poing!", tempère Martin Buxant. Ainsi, en 2007, il a déversé 250 m3 de faux billets transportés par deux camions au pied de l’ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu, dans le Hainaut, en Wallonie. "Pour marquer les esprits et montrer le montant des transferts qui passent chaque année de Flandre en Wallonie", raconte le journaliste.

 

A la veille du vote, Bart De Wever a réussi à faire de la question communautaire le thème central de la campagne. Sa singularité est de conjuguer une politique conservatrice avec le nationalisme sans basculer vers l’extrême droite. Pour Pascal Delwit, professeur de sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles, "il ne doit y avoir aucun doute là-dessus, ça n’a rien à voir avec le Vlaams Belang [extrême droite]. La N-VA est un parti nationaliste qui veut le transfert d’un maximum de prérogatives de l’Etat fédéral vers les entités fédérées".

 

De Wever, lui, dit n’être pas étonné de son succès. "Beaucoup de Flamands acceptent le fait que la mauvaise gestion de la politique de l’immigration, du budget, et le manque de réformes dans la justice et les retraites sont liés à la structure de l’Etat, estime-t-il. La gestion du pays est catastrophique! La N-VA opte résolument pour la Flandre et pour l’Europe, considérées comme les deux plus importants niveaux de compétence." Ce Flamand qui fait trembler la Belgique est convaincu que la Flandre et la Wallonie seront plus prospères et gagneront en stabilité au sein d’une confédération. Certes, il veut l’indépendance. "Mais pas au lendemain des élections, précise-t-il. Nous sommes un parti réaliste. Aujourd’hui nous demandons le confédéralisme, ce qui est une étape logique. Il n’y a aucune contradiction à dire que nous voulons un Etat flamand et que nous allons procéder pas à pas."

 

Pour parvenir à ses fins, il est même disposé à céder le poste de Premier ministre à un francophone. Le grand favori en Wallonie est le socialiste Elio Di Rupo. L’usage veut pourtant que le leader du parti arrivé en tête soit chargé par le roi de former le gouvernement. Mais Bart De Wever, tout en se disant "prêt à assumer les responsabilités qui [lui] sont données par les électeurs", ne souhaite pas occuper un poste fédéral dans un pays qu’il juge moribond.

 

(*) Parti historique du nationalisme flamand, dissous en 2001.

 

 

 

Source : lejdd.fr  13-06-2010

 

 

 

Informations  MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : VICTOR ASSOCIATION
  • : Chaque jour l'actualité politique, économique et sociale de France et du monde commentée et en images. Mais aussi les voitures de légende.
  • Contact

Texte Libre

L'objet de ce blog est d'apporter aux habitants de Montesquieu-Volvestre une information régulière sur la vie de la cité, et de décrypter l'essentiel de l'actualité. Mais il a aussi pour but d'ouvrir un dialogue,  de discuter, de contester, ou de râler au besoin. Il faut que nous retrouvions dans notre village une convivialité, une solidarité qui sont en train de se perdre.

Rechercher

Pages

Liens