Les tarifs augmentent de 4,7% cette semaine. Mais Christine Lagarde annonce une "pause" jusqu’en décembre et attend des résultats concernant les calculs des prix du gaz !.... Elle semble, en effet, aujourdh'ui contester la formule de réactualisation du prix du gaz alors que cette formule, qui a pris effet il y a moins d'un an, a été en son temps validée par le gouvernement ..
La hausse du gaz aura bien lieu jeudi 1er juillet, mais il n’y en aura pas d’autre d’ici janvier. Christine Lagarde est intervenue vendredi sur France Inter pour voler au secours du pouvoir d’achat des Français, après l’annonce par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) d’une nouvelle augmentation du tarif réglementé, la deuxième en trois mois. Le combustible vaudra 4,7 % de plus cette semaine. Depuis l’hiver, il a grimpé de 12 % à 15 %. Pour mettre un bémol à la rigueur, la ministre de l’Économie réclame une "pause". Elle attend les résultats d’un audit sur l’équation tarifaire de GDF Suez, qui dépend notamment du pétrole, dont les conclusions sont prévues pour septembre. La formule actuelle est pourtant récente: elle est mise en œuvre depuis janvier seulement, avec application chaque trimestre. Le gouvernement l’avait validée. Il considère aujourd’hui qu’elle conduit à des hausses trop fréquentes. Le gel annoncé par la ministre était néanmoins acquis. Le prochain mouvement tarifaire devait avoir lieu en octobre. Il aurait intégré l’évolution des cours des hydrocarbures sur la période allant de mars à fin août. Or le pétrole n’a que peu varié depuis l’hiver. En conséquence, le prix réglementé du gaz n’aurait sans doute pas beaucoup varié à la rentrée. GDF Suez estime que l’impact de la "pause" sur son chiffre d’affaires sera peu important.
GDF Suez pensait avoir davantage de liberté
Un débat sans fin ? Pour s’épargner les critiques récurrentes à chaque relèvement de prix, le gouvernement s’était entendu l’an dernier avec GDF Suez et la CRE: il accepte l’équation, l’ex-entreprise publique fait les calculs et l’instance régulatrice valide les nouveaux prix après vérification. Le dispositif n’a que des avantages aux yeux du gazier national, puisqu’il lui épargne une négociation avec l’État. Et le ministre de l’Énergie (Jean-Louis Borloo, en réalité) n’a plus à assumer l’inflation gazière, la responsabilité étant transférée à la CRE. La sortie de Christine Lagarde remet-elle en cause ce modus vivendi? Le gouvernement se mêle des tarifs après avoir promis davantage de liberté à GDF Suez, où l’on se serait bien passé de cet épisode. Mais est-ce vraiment une surprise? L’État reste l’actionnaire principal du groupe privé, les réseaux de distribution sont publics et Bercy conserve une tutelle sur l’entreprise et sur les tarifs réglementés. "Il n’a jamais été dit que le gouvernement ne s’occupera plus du gaz, les textes lui confèrent la possibilité d’ajuster les tarifs une fois par an", précise-ton à la CRE. Christine Lagarde s’en est saisie
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