Réunis à Toronto, les pays du G20 ont tenté de trouver dimanche 27 juin un consensus sur la reprise de l'économie mondiale. Sans véritablement parvenir à un accord. Barack Obama assure qu'il faut prendre en compte "les circonstances nationales". De son côté, Dominique Strauss-Kahn demande de ne pas "simplifier les problèmes à l'excès."
Il aura fallu plus de 45 heures pour parvenir à rédiger un communiqué final. Et à l'arrivée, rien de très probant. Les grandes nations industrielles et les grandes économies émergentes ont tenté dimanche à Toronto de trouver un consensus sur les priorités divergentes. Les pays du G20 se sont notamment engagés à diminuer de moitié leurs déficits budgétaires en trois ans, sans pour autant étouffer la croissance. Quant à la fameuse question d'une taxation bancaire, chaque état sera libre de l'appliquer ou pas. Si comme l'a souligné Nicolas Sarkozy, "la possibilité de taxer les banques est reconnue comme légitime" dans le communiqué du sommet, les Européens n'ont en tout cas pas réussi à convaincre les Etats-Unis, le Canada et le Japon.
En somme, de multiples divergences sur un certains nombres de questions. "Nos défis sont aussi divers que nos nations", a justifié dimanche soir Barack Obama. "Mais ensemble nous représentons environ 85% de l'économie mondiale et nous avons apporté une réponse coordonnée à la plus grave crise économique de notre temps", a-t-il déclaré, optimiste. Chacun avancera ainsi à son propre rythme en adoptant des politiques "différentes" qui tiennent compte des "circonstances nationales". "Nous pouvons surmonter nos divergences", a-t-il promis. "Une reprise forte et durable requiert qu'il n'y ait pas de pays disposant d'un avantage excessif. Par conséquent, nous avons également discuté de la nécessité de voir les monnaies liées aux marchés", a expliqué le locataire de la Maison blanche. "Comme je l'ai dit hier au président [chinois] Hu [Jintao ], les Etats-Unis saluent la décision de la Chine de laisser sa devise s'apprécier en réaction aux forces du marché", a-t-il poursuivi.
"Une politique adéquate à chaque pays"
Mais Dominique Strauss-Kahn semblait, lui, plus perplexe à l'issue du sommet. "Parler de diviser les déficits par deux, c'est simplifier les problèmes à l'excès parce qu'ils sont différents selon les pays", a expliqué le patron du Fonds monétaire international à l'issue du sommet du G20 à Toronto. Selon lui, se fixer un objectif commun est une idée intéressante mais simplifie trop le problème. "Je m'intéresse plus au fait que les pays mènent les politiques adéquates", a-t-il nuancé. Le patron du FMI s'est dit toutefois plus optimiste sur la volonté des pays industrialisés et des économies émergentes regroupés au sein du G20 de coordonner leurs politiques nationales de sorte de ne pas stopper la reprise mondiale. Avant de prévenir: "Si tous les pays se serraient la ceinture, cela pourrait être une catastrophe, cela pourrait totalement détruire la croissance".
Source : lejdd.fr 28-06-2010
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)