Alors que tous ses collègues du gouvernement sont tous en vacances, le ministre de l'Intérieur était lundi à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Le Ministre de l'intérieur est à l'offensive avec pour mission de faire passer le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble.A Bobigny il a martelé à nouveau le volontarisme du gouvernement sur la question de la sécurité. "Sur tous les fronts, nous ne lâchons rien", a-t-il assuré, imperméable aux critiques.
Brice Hortefeux continue d'assurer le service après-vente du discours de Grenoble. Pour lui, les vacances attendront. Après avoir patrouillé avec la Brigade anti criminalité (BAC) de Grenoble (Isère) la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur était lundi 9 août en banlieue parisienne où il a assisté à une opération de sécurisation de halls d'immeubles dans le quartier des Beaudottes, à Sevran, puis à Bobigny pour un discours. L'occasion pour lui de ressasser le discours du gouvernement sur la sécurité, et de répondre aux accusations de l'opposition.
"Sur tous les fronts, nous ne lâchons rien. Nous ne sommes pas sur la défensive, on est totalement à l'offensive", assure Brice Hortefeux. Les critiques de l'opposition et des associations droit-de-l'hommistes ne le font pas bouger d'un iota. Lui s'appuie sur le sondage du Figaro et sur le soutien des Français à la politique sécuritaire voulue par Nicolas Sarkozy. Les critiques sont renvoyées au rang de "conversations de salon". La gauche dénonce des "manipulations grossières" doublées de manœuvres "électoralistes", et parle d'un flirt poussé avec le Front national? Il accuse en retour l'opposition de "ne rien dire, rien voir, rien faire" sur ces questions de sécurité.
"Ne pas lâcher d'un pouce"
Le contexte actuel l'aide dans son entreprise. Entre l'affaire Lies Hebbadj, la course-poursuite fatale à un adolescent à Mantes-la-Jolie et les arrestations en marge du match de Ligue 1 PSG-Saint-Etienne, le terreau est fertile pour faire de la sécurité le thème du moment. "Je ne sais pas ce que ça veut dire le 'tout sécuritaire'. Très honnêtement, je ne me préoccupe pas des conversations de salon", a-t-il dit, mettant en avant, lors d'une conférence de presse à la Direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis, "une volonté collective de reconquête sur le terrain, en tous cas de ne pas lâcher d'un pouce".
Cette énième sortie médiatique du premier flic de France donne du grain à moudre aux critiques de l'opposition. Christophe Borgel, secrétaire national du Parti socialiste, ne s'est pas privé lundi. S'ils remportent la présidentielle en 2012, les socialistes feront "un bilan de ce qui marche" et reviendront sur les "mesures dont nous connaissons l'inefficacité totale", telles que la déchéance de nationalité, a-t-il assuré lors d'un point de presse. Sur ce dernier sujet, Brice Hortefeux persiste à trouver "normal, naturel et sain qu'on se pose la question", mais, face aux accusations d'anti constitutionalité prononcés par beaucoup, il admet que des "adaptations" seront présentées "s'il y en a besoin" avant la fin août.
Source : lejdd.fr 09-08-2010
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