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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 09:00

 

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C’était, au dire même du Ministre du travail, le point sur lequel il y avait le plus matière à négociation. Et pourtant, si après trois jours de débats, la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a adopté jeudi le projet de loi de réforme des retraites elle a repoussé à plus tard la question de la pénibilité. A la demande du gouvernement, cette question ne sera abordée qu'à la rentrée prochaine. Pour la plus grande colère de l'opposition.

 

La délicate question de la pénibilité au travail est repoussée. La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a adopté jeudi 22 juillet le projet de loi de réforme des retraites, une priorité de Nicolas Sarkozy. Si le principe phare -le report de l'âge légal de la retraite de 60 à 62 ans à l'horizon 2018- a bien été adopté, un point central du débat a en revanche été occulté, celui de la pénibilité du travail.

 

Le gouvernement a en effet demandé, et donc obtenu, le rejet de tous les amendements sur le sujet afin de disposer des prochaines semaines pour affiner ses propositions "en concertation avec les partenaires sociaux". "Ce ne sont pas quelques semaines de plus qui vont permettre au gouvernement de faire des propositions. En fait, il recule pour essayer de voir s'il peut sauter au-dessus des manifestations du 7 septembre", a réagi Marisol Touraine, porte-parole du groupe socialiste. Même sentiment de colère chez Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes: "La majorité et l'UMP ont fait bloc pour interdire tout débat. L'exigence d'un immense mouvement social se trouve légitimé par ces trois journées de dupes", a-t-il déclaré.

 

Du côté du gouvernement, on se félicite évidemment de l'avancée des travaux, sans toutefois verser dans le triomphalisme. Pour Eric Woerth, "cette étape de la commission a été franchie avec succès. Ça ne pouvait pas mieux se passer". "Mais ça ne ferme pas le débat, continue-t-il. Le débat, la concertation se poursuivent. Nous reverrons les syndicats fin août-début septembre afin d'engager la discussion au Parlement", a ajouté le ministre du Travail, précisant qu'il appartiendrait ensuite à l'Elysée et à Matignon d'arbitrer. Le projet de loi sera examiné en séance publique par les députés à partir du 7 septembre, puis par les sénateurs courant octobre. Et, afin de limiter au maximum les navettes entre les deux assemblées, le gouvernement a décidé d'utiliser la procédure "accélérée".

 

Il est tout de même très étonnant que les discussions en commission se soient terminées en queue de poisson sur cette question de la pénibilité. On sait très bien en effet que ce sujet est primordial pour un certain nombre d’organisations syndicales, dont la CFDT, qui étaient tout à fait disposées à négocier sur ce thème. Le gouvernement, à force d’utiliser ces petites manoeuvres, risque bien de faire, dans la rue, l’unanimité contre lui !..

 

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