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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 12:00

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Le texte de l’accord signé par le Parti Socialiste et Europe Ecologie-Les Verts a déjà fait couler beaucoup d’encre. Peu de personnes ont lu avec attention les quelques 33 pages de cet accord qui ne concerne pas uniquement le nucléaire et les petits arrangements électoraux entre les deux partis « amis ». Après les dissensions sur le combustible Mox, et un petit paragraphe que même les signataires n’avaient pas bien lu ou pas bien compris, l’accord entre le Parti socialiste et Europe Ecologie – Les Verts continue de faire polémique. Nouvelle source de discorde, relevée par François Bayrou lors du 20 heures de TF1 jeudi 24 novembre dernier : la suppression du droit de veto de la France à l’ONU. Si les écologistes ont assumé cette mesure vendredi, le PS a été beaucoup plus « nuancé ». A croire que les négociateurs n’ont pas bien imaginé la portée de leurs écrits !...

Une question soulevée par François Bayrou

Il a relancé la polémique. En annonçant jeudi soir sa candidature à l’élection présidentielle, François Bayrou est à l’origine d’une nouvelle désunion entre écologistes et socialistes. Sur le plateau de « Paroles directes », le patron du Modem s’en est pris vertement à un passage de l’accord conclu entre les deux formations. "Cet accord prévoit la suppression du droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies", a relevé le député.

Le Béarnais fait référence au paragraphe du texte intitulé "Promouvoir un multilatéralisme rénové et durable", dans lequel il est écrit : "La France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l'ONU afin qu'elle structure un ordre juridique et normatif global : siège européen, suppression du droit de veto, meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de Sécurité, renforcement du rôle des ONG".

Un droit de veto jugé "anachronique"

Ce droit de veto s’applique au Conseil de Sécurité, dont la France est membre permanent. Comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie, celle-ci peut ainsi bloquer n’importe quelle résolution ou décision. Dans les faits, elle l’a utilisé pour la dernière fois en 1989 sur la question du retrait des forces américaines après leur invasion du Panama. François Bayrou a estimé que ce droit est "la seule arme qui permette encore à la France d'être au rang des puissances majeures".

Quelques jours avant lui, plusieurs autres personnalités s’étaient également indignées de ce passage. A commencer par Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle du Mouvement républicain et citoyens, qui avait exprimé ses "inquiétudes". Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, avait quant à lui accusé mercredi François Hollande d'"organiser l'abaissement de la France".

Vendredi matin, Cécile Duflot a voulu défendre cette mesure. Invitée sur BFM TV, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts a jugé ce droit de veto, inscrit dans la Charte des Nations unies du 26 juin 1945, "anachronique". Elle a plaidé pour "une meilleure représentation de l’ensemble des pays".

 

Cécile Duflot rangée dans "La catégorie des anti-France"

Peu après, Eva Joly – qui avait montré à plusieurs reprises ses réticences sur l’accord entre EELV et le PS – est également montée au créneau. Dans un communiqué, elle a affirmé que ce droit était "un privilège dépassé, réservé à quelques pays", et a défendu l’idée d’un "siège européen au Conseil de Sécurité". "François Bayrou a fait preuve d'une grande légèreté et d'une nostalgie malvenue", a également estimé la candidate écologiste à la présidentielle.

Sauf que les socialistes ne semblent pas du même avis. Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, a tenu à être ferme. "Il n'est pas question de remettre en cause le statut de membre permanent de la France au Conseil de sécurité de l'ONU, ni le droit de veto tant que le système international n'a pas profondément changé et évolué", a-t-il déclaré à l’AFP. Tout en excluant un renoncement unilatéral de la France à ce droit, le député du Doubs estime pourtant qu’il n’y a rien d’anormal à vouloir, "avec les Verts, poursuivre des idéaux et souhaiter des changements de long terme".

 

Cette nouvelle mésentente donne en tout cas une nouvelle prise à l’opposition. Membre de la Droite populaire, le député UMP Jacques Myard a accusé Cécile Duflot de se ranger "dans la catégorie des anti-France" et "les alliés de François Hollande" de faire "preuve de l'utopie la plus irresponsable". Quant au secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, il a "solennellement" demandé au candidat socialiste de "sortir de l'ambiguïté".

Toutes ces palabres semblent au moins donner raisons à ceux qui ont critiqué le principe de cet accord, rédigé à la va vite sur le coin d’une table et en l’absence des deux candidats à l’élection présidentielle. Outre Eva Joly, il y a aussi Jean-Pierre Chevènement, Claude Allègre, Gaëtan Gorse et bien d'autres qui ne se sont pas gêné pour critiquer la méthode.

 

  

 

 

 

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