Il a dit beaucoup de choses mais il n'a pas dit son dernier mot. Dominique de Villepin a fait un pas de plus dans la campagne présidentielle, dimanche 27 novembre au soir. «J'annoncerai ma décision à la mi-décembre», a déclaré l'ancien premier ministre, au micro d'Olivier Mazerolles, invité au grand rendez-vous BFM TV/RMC/LE POINT. Les journalistes ont bien essayé de lui faire dire dans quel sens allait sa future décision mais Dominique de Villepin s’est refusé à en dire plus sur ce sujet.
« Je sais ce que je vais dire »
Il a tout de même lâché une information de taille : il assure que sa décision a été prise. «Je sais déjà ce que je vais dire», a-t-il enchaîné. Après l'officialisation cette semaine des candidatures de François Bayrou pour le MoDem, et du président du Nouveau Centre Hervé Morin, dimanche matin, Dominique de Villepin est le dernier candidat pressenti pour la campagne de 2012 qui n'a pas encore officialisé sa décision. Autre indice : il a également précisé que «le ralliement ne fait pas partie de (son) tempérament et de ma nature». Une réponse à une question sur la candidature de François Bayrou. «Moi, je ne dis pas, le rassemblement, c'est moi», tacle-t-il. Les militants du mouvement solidaire attendent la décision du fondateur de leur mouvement, avec beaucoup d'impatience. Dominique de Villepin a expliqué sa «conviction dans la crise» : «il n'y a qu'une réponse c'est l'union nationale». «Ma décision n'est pas guidée par ma relation avec Nicolas Sarkozy», a-t-il également glissé.
Il assure avoir «tourné la page» de ses différends avec Nicolas Sarkozy
«Six ans de calvaire», c'est en ces termes que l'ancien premier ministre parle de son histoire commune avec Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin est revenu sur ses relations tumultueuses avec le président de la République, avec qui il explique entretenir toujours «une relation d'égalité». L'épisode du croc de boucher ? De Villepin l'assure, il est derrière lui. Il a «tourné la page» de ces «différends». «Cela ne pèse pas sur mes choix, on ne doit pas être gouverné par la rancune». Il est également revenu sur sa récente rencontre avec Nicolas Sarkozy, à la Lanterne. Pour lui, il était question de politique internationale et absolument pas de petits arrangements en vue de la présidentielle. «Je ne dealearai jamais avec personne», assure-t-il solennellement.
Je ne vois pas ce que j’aurais à faire dans un gouvernement
Pour l’instant, l’ancien Premier ministre ne veut pas entendre parler ni de Matignon, ni d’un poste de ministre au Quai d’Orsay ou ailleurs : "Un nouveau tour de manège ne m’intéresse pas. J’ai passé l’âge. Je n’aspire absolument pas à faire ce que j’ai déjà fait. Hors de l’union nationale, je ne vois pas ce que j’aurai à faire dans un gouvernement." Voilà qui est clair mais pas définitif. Plutôt serein, Villepin n’a pas apprécié en revanche qu’à l’UMP on songe à "l’acheter" avec une place de député des Français de l’étranger, en l’occurrence la circonscription de l’Amérique du Nord : "Je ne veux pas d’un plat de lentilles", balaie-t-il sèchement.
LeParisien.fr 27-11-2011
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