Au Kirghizistan, des manifestations organisées par l'opposition ont dégénéré en affrontements meurtriers avec les forces de l'ordre. Les services de secours parlent d'au moins cinquante morts, dont le ministre de l'Intérieur, Moldomoussa Kongantiev. Les autorités ont décrété l'état d'urgence.

Les manifestations de l'opposition au Kirghizistan ont dégénéré dans plusieurs villes du pays. Les violents heurts qui opposent depuis deux jours les forces de l'ordre aux manifestants ont fait au moins une cinquantaine de morts, selon un membre des services de secours. L'agence de presse officielle Kabar, qui cite le ministère de la Santé, fait quant à elle état de 17 morts et 142 blessés. Le ministre de l'Intérieur, Moldomoussa Kongantiev, figure au nombre des victimes.

En réponse aux émeutes, les autorités ont décrété l'état d'urgence et l'instauration d'un couvre-feu dans la capitale, Bichkek, et dans trois régions du pays. A la mi-journée, les forces de l'ordre ont tiré à la mitrailleuse sur des manifestants rassemblés devant le siège du gouvernement kirghize, à Bichkek. Plusieurs personnes auraient été tuées.

La place stratégique de l'Asie centrale pour les puissances occidentales a pris une nouvelle tournure dans un monde post 11-Septembre. Les Etats occidentaux s'inquiètent notamment de la montée de l'islamisme dans ces anciennes républiques soviétiques riches en hydrocarbures (gaz, pétrole, uranium). Par ailleurs, plusieurs Etats de la région ont autorisé le corps expéditionnaire américain et les forces de l'Otan à utiliser des bases de l'ex-armée rouge sur leur territoire, comme base arrière de l'Afghanistan.

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