Plusieurs fois annoncée et à chaque fois retardée l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire est cette fois ci fixée au 31 octobre prochain. Le pays n'a pas organisé ce scrutin depuis cinq ans, en raison de fortes divergences au sujet de la constitution des listes électorales et surtout de la volonté du président en exercice Laurent Gbagbo qui a, dit-on, très peur de perdre ce scrutin !....

L'opposition l'attend depuis des années. Une nouvelle élection présidentielle aura finalement lieu le 31 octobre prochain, près de cinq ans après la date prévue pour le scrutin. "C'est sur proposition de la Commission électorale indépendante que le Conseil des ministres a décidé aujourd'hui de fixer au 31 octobre la date de l'élection", a déclaré jeudi 5 août dernier le Premier ministre Guillaume Soro aux journalistes, à l'issue d'une réunion du gouvernement. L'annonce a de quoi réjouir l'opposition. Depuis 2005, le scrutin a été repoussé à plusieurs reprises. Laurent Gbagbo effectue ainsi un second mandat, sans avoir été élu. Un "mandat cadeau" dénonce ses détracteurs.

Des listes électorales en question

Le motif de ces retards: des divergences au sujet des listes électorales. Les accusations de fraude sont au cœur des dissensions. En février, Laurent Gbagbo a accusé le président de la commission électorale, un responsable de l'opposition, d'avoir illégalement ajouté des noms sur les listes d'inscription. Il a depuis dissout la commission. Une autre liste, pour laquelle près d'un million d'électeurs pourraient voter, poserait également problème. Les partisans du président ivoirien soupçonnent de nombreux membres de cette liste d'être des "imposteurs étrangers". Aujourd'hui encore, c'est l'un des principaux obstacles à la constitution de nouvelles listes électorales. Les opposants de Laurent Gbagbo estiment au contraire que ce dernier retarde délibérément le processus électoral par crainte de la défaite.

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