Le président de la République a déjeuné mercredi 19 octobre dernier avec son ancien ministre de la Défense et les députés du Nouveau centre pour préparer 2012. Pour ne froisser personne, la candidature d'Hervé Morin n'a pas été abordée.
Le président Nicolas Sarkozy, qui a reçu mercredi à déjeuner à l'Elysée les députés du Nouveau centre, s'est montré particulièrement aimable avec leur président Hervé Morin, dont il dénonçait jusqu'alors l'ambition présidentielle, selon plusieurs députés centristes. "C'était le jour et la nuit", a résumé un député centriste en comparant ce déjeuner à celui, très orageux, qui avait réuni en juin le chef de l'Etat et ces mêmes députés, cette fois en l'absence d'Hervé Morin.
Ce jour-là, de l'avis de plusieurs participants, Nicolas Sarkozy s'était montré brutal, cassant, irrité à la fois par l'éventuelle candidature du centriste Jean-Louis Borloo et par la sortie du livre d'Hervé Morin peu tendre à son égard. "Vous êtes avec moi ou contre moi", avait-il lancé en menaçant les députés de représailles aux législatives si un candidat centriste se présentait contre lui à la présidentielle.
La candidature Morin n’a pas été abordée
Changement d'ambiance ce mercredi autour de la table élyséenne où la quasi-totalité des députés du Nouveau centre étaient présents au côté de leur président de groupe Yvan Lachaud et d'Hervé Morin. Ceci, deux semaines et demie après le renoncement de Jean-Louis Borloo à la présidentielle. "Je te remercie d'être venu Hervé", a lâché Nicolas Sarkozy. "J'étais content d'être là", lui a répondu Hervé Morin qui n'avait pas revu depuis longtemps le chef de l'Etat avec lequel il était en froid, selon des députés présents. "On se serait cru en 2007 au moment où Morin devenait son ministre de la Défense", a constaté un député. Le président s'est dit "très attaché à la diversité" de la majorité et a expliqué n'avoir jamais cru dans la stratégie « d'un discours et d'un parti unique », selon plusieurs élus.
Si l'hypothèse d'une candidature Morin en 2012 (crédité de 2% d'intention de vote) n'a pas été directement évoquée, le président a évoqué "plusieurs stratégies possibles" et la "nécessité de se parler" et "d'éviter les attaques personnelles" entre partenaires de la majorité.
En revanche, toujours selon ces sources, Nicolas Sarkozy se serait montré plus critique vis-à-vis de François Bayrou (9% dans les sondages) en soulignant "l'ambiguïté de sa démarche" et "l'incohérence" de son éventuel rapprochement avec "une gauche éloignée de ses idées" de rigueur budgétaire.
Source : l'Express.fr 19-10-2011
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