
Le procès de la jeune française Clotilde Reiss, détenue en Iran pour avoir participé aux manifestations de protestation post-électorales, va reprendre à une date non précisée, a indiqué lundi le procureur général de Téhéran, cité par l'agence officielle Irna.
Mais un espoir de libération imminent n'est toujours pas à l'ordre du jour.
Interrogé par un journaliste d'Irna sur le sort de la Française, le procureur a déclaré: «son avocat a demandé un délai pour une nouvelle audience, à cause du décès d'un des proches de ce dernier et le tribunal lui a accordé ce délai», a dit Abbas Jafari Dolatabadi, sans autre commentaire.
Selon son père, elle risque de passer noël en Iran
Interrogé mardi matin sur RTL, le père de la jeune femme, Rémi Reiss a estimé de son côté que l'annonce de ce procès était un signe «encourageant» dans un pays où le temps importe peu. «La justice iranienne a décidé de se mettre en mouvement et c'est un bon signe car il n'y a rien de pire que l'immobilisme.» Il a par ailleurs souligné qu'il serait difficile d'espérer que Clotilde soit avec sa famille pour les fêtes de Noël. «Il se peut qu'elle ne soit pas parmi nous, ce sera difficile et attristant, poursuit Rémi Reiss qui souligne néanmoins que «la patience a des limites, surtout pour une jeune fille de 24 ans.»
Clotilde Reiss, 24 ans, a été arrêtée le 1er juillet pour avoir participé à des manifestations après la victoire du président Mahmoud Ahmadinejad au scrutin controversé du 12 juin. Elle a été libérée sous caution mi-août à condition de rester à l'ambassade de France, dans l'attente de son jugement.
L'agence Irna avait indiqué début août que la Française était accusée d'avoir «rassemblé des informations et encouragé les émeutiers».
Selon le journal Le Figaro, la France a fait savoir à l'Iran que Clotilde Reiss se rendrait aux convocations du tribunal de Téhéran si Paris recevait l'assurance écrite que la chercheuse ne serait pas emprisonnée. L'ambassade de France a adressé un courrier en ce sens au ministère iranien des Affaires étrangères, a écrit le journal la semaine dernière.
Source : leparisien.fr 10-11-2009