La maison de haute couture Christian Lacroix, placée en redressement judiciaire, croit toujours possible une reprise de l’activité par un investisseur des Emirats arabes unis .
Le Cheikh émiratien Hassan ben Ali al-Naimi « est toujours dans le paysage, et c’est tant mieux… » Le PDG de Christian Lacroix, Nicolas Topiol, n’a pas abandonné tout espoir de reprise après la mise en redressement judiciaire de la célèbre maison de couture par le tribunal de commerce de Paris, mardi 1er décembre dernier. Un espoir aussi pour la centaine de salariés soit 90 % de l’effectif total devant être licenciée après cette décision du tribunal.
En effet, après le coup de massue des juges qui ont choisi le plan des actuels propriétaires de la griffe le groupe américano-libanais Falic , tous se tournent désormais vers ce richissime homme d’affaires du petit émirat d’Ajman, auquel était associé Christian Lacroix. « Le cheikh souhaite toujours investir », a affirmé Simon Tahar, l’avocat du couturier. « Il cède des actifs pour lever des fonds et rouvrir le dossier », croit savoir le trésorier du comité d’entreprise, Arsène Riche. Le cheikh d’Ajman avait déjà proposé d’apporter 100 millions d’euros pour apurer les dettes et aider au redémarrage de la maison de couture. Mais, ont estimé les juges parisiens, sans apporter suffisamment de garanties financières dans les délais fixés.
Tenir jusqu’en janvier
Espoir vain ou réelle ouverture ? En l’état, le plan de redressement signerait l’arrêt de l’activité haute couture et prêt-à-porter afin de ne garder que la gestion de la griffe pour les parfums, robes de mariée et la collection hommes. La disparition annoncée de la célèbre maison de haute couture a fait grand bruit au gouvernement. Hier, le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, a assuré son « soutien actif » à la maison Lacroix. Il répond ainsi à l’attente exprimée la veille au siège de Christian Lacroix. « Le gouvernement pourrait nous aider pour payer les salaires de décembre, les charges, et pour pouvoir tenir jusqu’à la prochaine collection en janvier, juste le temps pour l’émir de trouver les fonds », avance Arsène Riche. « Le personnel sera payé en décembre, assurait-on hier soir dans l’entourage de Christian Estrosi. Le ministre est en contact permanent avec les responsables et conseils des différentes parties pour tenter de faire aboutir une offre de reprise. Il a d’ailleurs activé tout le réseau diplomatique français des Emirats arabes unis afin d’alerter le cheikh sur l’urgence de la situation. »
Alors verra-t-on un défilé Christian Lacroix cet hiver ? Si on se prend à le croire rue du Faubourg-Saint-Honoré, on est plus prudent du côté du ministère de l’Industrie : « Il ne s’agit pas d’injecter de l’argent pour un simple baroud d’honneur si l’entreprise n’est pas viable deux mois plus tard. Nous travaillons pour que Christian Lacroix connaisse une situation pérenne. »
Source : Leparisien.fr 03-12-2009
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