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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 06:00



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Cinq milliards et 832 millions d'euros de profits en 2009, année de récession : malgré la crise, BNP Paribas, première banque française, a confirmé, mercredi 17 février, son statut de poids lourd du CAC 40.

 

Ces bons résultats attestent d'un pilotage rigoureux pendant la crise et d'une stratégie bien pensée, marquée par un joli coup financier : le rachat de la banque belge en difficulté Fortis, début 2009. Ils témoignent aussi du redressement général des banques françaises dont le modèle, équilibré entre les activités de marchés et la banque de détail, a mieux résisté au choc financier mondial.

 

Toutes se portent mieux qu'en 2008, même si certaines continuent de payer le prix des erreurs du début des années 2000. Celui d'investissements excessifs et aventureux dans les activités spéculatives. C'est le cas de la Société générale, qui publie ses résultats jeudi. Elle porte encore, comme un boulet, une enveloppe de 37 milliards d'euros d'actifs plus ou moins toxiques (3,5 % du bilan) - invendables dans le contexte actuel -, dont elle devra se délester au fil des mois.

 

Cette résistance globale permet au secteur bancaire français d'aborder l'année 2010 avec "confiance", terme employé aussi bien par Baudouin Prot chez BNP Paribas que par Frédéric Oudéa à la Société générale. Et pourtant, jamais les incertitudes et les contraintes n'ont été aussi fortes pour cette activité.

 

Tout d'abord, le difficile redémarrage de l'économie et la montée du chômage pèsent. Les risques de défaut de crédits des ménages, et surtout des entreprises, grimpent. Les banques doivent augmenter leurs réserves pour faire face à d'éventuelles pertes. Elles doivent aller chercher des "relais de croissance" dans les pays émergents.

 

Nouvelles taxes symboliques

 

A ce tableau s'ajoutent les déboires financiers des Etats, des "risques pays", une menace pour les banques qui leur ont prêté de l'argent ou financent leurs économies. Le Crédit agricole fera ainsi les frais de la crise des finances publiques grecques. Il y possède une filiale, Emporiki, l'une des grandes banques du pays.

 

Ensuite, l'environnement réglementaire n'a jamais été aussi contraint et lourd d'incertitudes. Pour avoir été aidées par l'Etat au plus fort de la crise, les banques seront soumises à de nouvelles taxes à la portée hautement symbolique : l'une, exceptionnelle, sera appliquée en 2010 sur les bonus de plus de 27 500 euros versés aux traders ; l'autre, pérenne, financera le Fonds de garantie des dépôts, qui protège les épargnants d'une faillite bancaire. 

Surtout, dans les années à venir, les établissements financiers devront se doter de davantage de capital pour faire face aux risques. Des réformes sont en gestation au niveau européen. Leur philosophie est connue : plus une activité sera risquée, plus elle coûtera en fonds propres.

 

De plus, s'il passait le cap du Congrès américain, le plan Obama de réforme des banques pourrait tenter l'Union européenne. S'il était mis en oeuvre à l'identique sur le Vieux Continent, les banques se verraient interdire de soutenir les fonds spéculatifs et d'exercer des activités de marchés pour compte propre. S'en suivrait une baisse de leurs profits (entre 3 % et 15 % de leur bénéfice net par action en France, selon les analystes).

 

Au final, les banques évolueront dans un univers plus contrôlé, dans lequel il sera plus difficile de faire des profits. Selon les experts, leur rentabilité baissera. Les niveaux de rendement de fonds propres des grandes banques françaises pourraient s'établir entre 8 % et 12 % désormais, contre 15 % à 20 % dans les années d'euphorie. Ces taux pourront décevoir les actionnaires des banques. Mais ils devraient se révéler moins dangereux pour la stabilité du système bancaire.

 

Ce nouvel environnement devrait faire bouger les lignes. Les banques qui se doteront du modèle d'activités présentant le meilleur rapport risques-rentabilité tireront leur épingle du jeu. Verra-t-on de nouvelles fusions bancaires en France ? Pour les experts, deux établissements devront se poser la question de leur avenir : la Société générale, qui s'est laissée distancée par BNP Paribas et reste fragilisée, en dépit d'atouts solides ; Dexia, qui semble avoir désormais bien en main son plan de restructuration et doit, sans attendre, élaborer son plan stratégique.

 

Source : lemonde.fr  Anne Michel  17-02-2010



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