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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 05:00

 

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Les marchés actions ont à nouveau flanché vendredi, et poursuivent lundi 7 juin leur correction. De piètres données sur l'emploi américain et une sortie hasardeuse du nouveau gouvernement hongrois (photo Mihali Varga secrétaire d'Etat hongrois) sur la situation du pays sont venues jeter de l'huile sur le feu. L'euro trinque encore… Et on a de plus en plus le sentiment que n'importe quel prétexte est le bon. D'autant plus que le couple franco-allemand semble afficher publiquement des divergences qui pourraient, à leur tour, inquiéter les marchés !..

 

Vendredi, les marchés financiers en voie de guérison ont été assommés en début d'après-midi par deux informations lourdes de sens. D'abord, les très attendus chiffres de l'emploi en mai aux Etats-Unis ont fait l'effet d'une douche froide. Alors que les indicateurs précédents allaient dans le sens de la reprise économique, les données publiées par Washington ont montré que croissance ne rimait pas avec amélioration du marché de l'emploi. En effet, si le taux de chômage a reculé sur le mois écoulé, c'est grâce aux embauches publiques pour assurer le recensement. Du côté du secteur privé, c'est morne plaine. La première économie mondiale se redresse mais sans apporter autant d'emplois que ne l'espéraient les économistes.

 

Dans le même temps, les autorités hongroises ont semé la zizanie sur le marché de la dette publique en annonçant que les finances du pays étaient exsangues et en laissant entendre que le gouvernement précédent avait joué avec les statistiques pour embellir sa situation réelle. Une situation qui ressemble à s'y méprendre à celle de la Grèce, sévèrement rappelée à l'ordre par les autorités communautaires pour la fantaisie de ses statistiques nationales avec les conséquences que l'on sait. La première réaction des économistes était empreinte d'incrédulité. Si la Hongrie avait voulu foncer tête baissée dans un mur, elle ne s'y serait pas prise autrement… Alors bien sûr, Budapest a tenté tant bien que mal au cours du week-end d'éteindre l'incendie qu'elle avait elle-même provoqué. Les autorités ont expliqué que les craintes étaient exagérées et que la situation du pays était loin d'être aussi critique que celles d'autres nations européennes. Elles ont même affirmé qu'elles se tiendraient aux objectifs de déficit budgétaires antérieurs en pratiquant une politique adéquate. Insuffisant pour gommer l'explosion du coût de l'assurance contre le risque de défaut de la dette hongroise après l'étonnante sortie de vendredi. Insuffisant également pour déchirer le voile de suspicion qui va désormais immanquablement suivre le pays.

 

Désaccords franco-allemands

 

A ces deux événements s'est ajoutée une rumeur insistante vendredi, concernant de lourdes pertes que la Société Générale aurait subies sur son portefeuille de dérivés. Il n'est pas rare que la banque rouge et noire soit la cible de tels bruits de couloirs, mais les événements de vendredi ont donné plus de prise à la rumeur. La banque ne commente pas ce type d'informations de marché, mais il se dit qu'elle aurait contacté des analystes pour les rassurer en écartant des pertes importantes sur dérivés.

 

Au final, c'est l'euro qui a encore trinqué. Si la Hongrie ne partage pas la monnaie unique, elle symbolise le malaise actuel concernant l'état des finances publiques sur le vieux continent. L'euro se négocie ce matin 1,19 dollar environ, soit une baisse de 17% sur ses cours du 1er janvier. Les désaccords qui semblent régner entre la France et l'Allemagne sur la politique monétaire et financière de la région n'arrangent rien à la situation. Du coup le marché développe toutes sortes de scenarios, qui vont même jusqu'à des cas extrêmes pour la Zone Euro. Des économistes de la City de Londres interrogés par le Sunday Telegraph hier sont extrêmement sceptiques sur son avenir. Sur 25 experts interviewés par le journal, 12 d'entre eux penchent pour un éclatement de la zone Euro d’ici à 2015, contre 8 qui estiment qu'elle parviendra à surmonter telle quelle la crise, tandis que les 5 derniers sont restés indécis. L’économiste David Blanchflower, ex-conseiller de la banque d'Angleterre, estime notamment qu’"iI est difficile de voir l'euro survivre dans sa forme actuelle (…) Les implications politiques (d'une désintégration de l'euro) auront sans doute des conséquences considérables. Les Allemands ne veulent pas payer pour les autres et pourraient bien partir", ajoute-t-il. De son côté, Tim Congdon, de la société de consultants International monetary research, prévoit que "la zone Euro va perdre trois ou quatre membres -Grèce, Portugal et peut-être Irlande- et pourrait tout aussi bien éclater complètement à cause des tensions grandissantes entre la France et l'Allemagne". L'euroscepticisme a encore de beaux jours devant lui outre-Manche.

 

 

 

Source : lejdd.fr  07-06-2010

 

 

 

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