Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rencontré Nicolas Sarkozy jeudi 21 avril à Paris pour défendre la création d'un Etat palestinien. Infatigable, le leader palestinien qui semble avoir renoncé, au moins pour l’instant, au dialogue avec Israël, cherche à trouver une issue pour son peuple. L'hypothèse de la reconnaissance d'un Etat sans négociations avec Israël fait son chemin et l'ambassadeur de France à l'ONU a même annoncé que la France et d'autres pays européens réfléchissaient à cette option.
Et si un Etat palestinien autonome était reconnu par les Nations unies dès septembre? Après des années de négociations et de plans successifs, c'est l'hypothèse à laquelle se prépare désormais l'Autorité palestinienne et son chef, Mahmoud Abbas. C'est dans cette optique que le président palestinien a rencontré jeudi Nicolas Sarkozy.
"J'ai parlé avec le président Sarkozy de la réconciliation palestinienne et de l'initiative que j'ai lancée pour me rendre à Gaza afin de former un gouvernement de techniciens et de choisir la date des prochaines élections. Il m'a demandé de dire que la France soutenait cette démarche", a lui-même rapporté Mahmoud Abbas. Ce qu'a confirmé Gérard Araud, ambassadeur de France devant les Nations unies: "La reconnaissance de l'Etat de Palestine est une option à laquelle nous réfléchissons actuellement avec nos partenaires européens, dans l'optique de créer un horizon politique à même de relancer le processus de paix", a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
Les Etats-Unis réticents
Le blocage des discussions avec Israël a favorisé l'émergence d'une solution alternative, qui n'avantagerait pas l'Etat hébreux : la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Cette option condamnerait l'ensemble des colonies israéliennes. Les Etats-Unis demeurent réticents et Washington a récemment fait déplacer une réunion du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) où Paris, Londres et Berlin espéraient évoquer les "paramètres" d'un règlement final de la question.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait assuré mardi 19 avril dernier que les Européens sont unis sur la question. Selon le ministre, "le statu quo n'est pas tenable" et "l'Union européenne sur ce point est tout à fait unanime. Nous sommes en train de travailler à des initiatives que nous pourrions prendre d'ici la réunion de l'Assemblée générale des Nations unies pour convaincre les différents protagonistes de se remettre autour d'une table de négociations".
Il s'agit avant tout pour les Européens d'encourager la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens. Mais si les pressions internationales ne devaient pas aboutir, les Palestiniens pourront se prévaloir d'une décision récente d'un groupe de donateurs, le Comité de coordination de l'aide internationale à la Palestine, qui valide un ensemble de rapports de l'ONU, du FMI et de la Banque mondiale. Selon ces études, l'Autorité palestinienne est suffisamment forte pour diriger un futur Etat palestinien. Le Premier ministre, Salam Fayyad, n'avait pas manqué d'y voir le "certificat de naissance" d'un nouvel Etat.
Source : lejdd.fr 21-04-2011
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