Le Premier ministre François Fillon ne participera pas à la convention sur la laïcité organisée le 5 avril par son rival Jean-François Copé. Officiellement, pour des raisons d'agenda... Mais son absence sera évidemment remarquée après l’incident qui a eu lieu entre le Premier ministre et le secrétaire Général de l’UMP en début de semaine. Incident qui risque fort de ne pas être le dernier du genre !..
Officiellement, la hache de guerre est enterrée entre François Fillon et Jean-François Copé. Pourtant, le Premier ministre n'assistera pas à la convention du 5 avril sur la laïcité organisée par son grand rival, le patron de l’UMP, annonçait jeudi 31 mars le quotidien « Le Figaro ».
Dans l’entourage du Premier ministre, comme pour minimiser le poids de cette décision, on précise qu’elle a été prise "il y a plusieurs jours, en accord avec le président de la République" soit avant le clash survenu en début de semaine entre les deux hommes. On note qu'il s'agit "d'un débat du parti auquel le gouvernement est attentif". On prend le soin de souligner que cette convention n'est pas une enceinte de décision du gouvernement. Et on ajoute enfin que le Premier ministre n'avait "pas assisté aux précédents débats" organisés par l'UMP.
L’incident est-il vraiment clos ?
De son côté, Jean-François Copé rétorque au Figaro que cela ne pose "aucun problème" puisque François Fillon n'avait "pas non plus assisté à la convention UMP consacrée à l'application des peines". Le patron de l'UMP souligne aussi que "comme toutes les conventions (du parti), celle sur la laïcité a été faite en accord avec le président de la République et le Premier ministre".
Alors, certes, ce dernier n’est pas tenu d’assister aux débats du parti. Mais son absence ne passe pas inaperçue compte-tenu des vives tensions qui ont éclaté ces derniers jours entre les deux hommes. Lundi soir, Jean-François Copé avait reproché sur Canal + à François Fillon de ne "pas jouer collectif", après les réserves que François Fillon avait exprimées sur ce débat. Fin février, François Fillon avait en effet affirmé qu’il s’y opposerait si cela risquait de "stigmatiser les musulmans". De quoi raviver les clivages dans les rangs du parti et obliger Nicolas Sarkozy à intervenir, recevant mardi 29 mars dernier les deux hommes à l’Elysée pour tenter de calmer le jeu. L'incident est "clos" et "l'heure à l'apaisement", précisait-on alors. Dans les faits, la guerre entre les deux rivaux, qui ont un même objectif, 2017, ne fait peut-être que commencer.
Source : lejdd.fr 31-03-2011
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