Les dirigeants de la zone euro ont trouvé jeudi 21 juillet dernier un accord sur l'aide à la Grèce qui n’a pas été qualifié « d’historique » mais qui est tout de même une première dans le genre. Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) va fournir à Athènes des prêts à taux plus bas (entre 3,5 et 4%), tandis qu'un deuxième plan d'aide à la Grèce s'élève à hauteur de 158 milliards d'euros, dont 49 milliards reposeront sur le secteur privé. Autrement dit, un allègement de la dette publique grecque. "Ce que nous faisons pour [Athènes], nous le ferons pour aucun autre Etat", a toutefois prévenu Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse de fin de sommet. La crise n’est toujours pas terminée mais, a priori, les mesures adoptées et la solidarité entre les différents états de la zone Euro ont rassuré les marchés. Les bourses européennes ont toutes termines la journée de jeudi en hausse.
"Il fallait trouver un chemin entre les précipices de tous les côtés", a lancé Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse, jeudi soir. Sortant du sommet des dirigeants de la zone euro sur la crise de la dette, le président français a détaillé le second sauvetage de la Grèce, décidé et entériné jeudi à Bruxelles. "Nous avons décidé de soutenir la Grèce en tant que membre de l'euro et de la zone euro. C'est un engagement déterminé", a assuré le chef d'Etat avant d'ajouter : "Ce que nous faisons pour [Athènes], nous le ferons pour aucun autre pays". Selon le communiqué officiel, le plan d'aide s'élève à 158 milliards d'euros, dont 49 milliards d'euros reposeront sur le secteur privé. L'Institut de la finance internationale a toutefois annoncé que les banques créancières de la Grèce vont contribuer à hauteur de 54 milliards d'euros d'ici 2014. Au total, les banques privées ont promis 135 milliards d'euros sur dix ans. Herman Van Rompuy, président de l'Union européenne, a également annoncé qu'une partie de l'enveloppe globale sera financée par le Fonds monétaire international (FMI).
Autre mesure phare du plan d'aide : le Fonds européen de stabilité financière (FESF) va fournir à la Grèce, mais aussi au Portugal et à l'Irlande, des prêts à taux plus bas (entre 3,5 et 4%). "Nous allons alléger le fardeau de la dette publique grecque", a résumé Nicolas Sarkozy. "La Grèce remboursera sa dette", a assuré le président français, avant d'indiquer que les Etats utilisant la monnaie unique se tiendront prêts à fournir des garanties à la BCE et aux banques si les agences de notation venaient à déclarer que la participation du secteur privé constituait un défaut "partiel" de la Grèce.
Les marchés rebondissent
Au-delà de la situation grecque, les dirigeants de la zone euro ont évoqué les conséquences de la crise de la dette. Faut-il remettre en cause la monnaie unique? Non, répond Nicolas Sarkozy pour qui "l'euro est un acquis irremplaçable que nous devons défendre". Afin de parer aux futures crises, un véritable "Fonds monétaire européen" sera créé. Par ailleurs, des propositions pour améliorer la gouvernance de la zone euro seront faites "avant la fin de l'été" par le tandem franco-allemand. « La chancelière Angela Merkel et moi sommes convenus qu'il fallait avancer dans la gouvernance économique dans les prochaines semaines de façon ambitieuse et volontariste », a affirmé le président français devant la presse. "Notre ambition est de saisir l'occasion de la crise grecque pour faire un saut qualitatif dans notre gouvernance ", a-t-il ajouté sans donner de détails.
Une annonce qui a dynamisé le cours de l'euro. Valant 1,4375 dollar, la monnaie communautaire a atteint son plus haut niveau depuis début juillet. Plus tôt dans la journée, l'ensemble des bourses européennes avaient clôturé en nette hausse. La Bourse de Paris a ainsi vu son CAC40 terminer en nette hausse de 1,66%, à 3.817 points. L'optimisme regagne les marchés donc, même si la crise de la dette n'est pas encore terminée.
Source : LeJDD.fr 21 juillet 2011
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