Le Bulletin Municipal N°35 de l’Eté 2011 est arrivé cette semaine dans nos boites à lettres.

Le thème principal de ce document de 24 pages couleur : « Tout va très bien bonnes gens, vous pouvez continuer à dormir sur vos deux oreilles car vos élus travaillent pour vous, les affaires avancent et d’ailleurs les photos qui suivent suffisent à vous le prouver… » On voudrait bien y croire mais ce n’est pas tout à fait comme cela que la situation se présente quand on y regarde d’un peu plus près. En fait ce bulletin diffuse deux informations d’importance : l’avancement du «  Plan Local d’Urbanisme » et le lancement du projet « Ecole primaire ».

Nous reviendrons sur le Projet Ecole Primaire un peu plus tard. Parlons aujourd’hui du « Plan Local d’Urbanisme ». Une double page est réservée à ce projet avec le nouveau découpage en « zones » de la commune et quelques commentaires qui indiquent les « très grandes lignes du projet ».

·         Si la Municipalité était soucieuse de l’information de ses habitants elle aurait pu réaliser un numéro spécial pour expliquer la « politique » de la municipalité dans cette affaire qui engage Montesquieu-Volvestre pour 10 ou 15 ans. Elle aurait pu ainsi commenter ses choix, dire comment elle voyait l’urbanisation de notre village, parler des prévisions démographiques. Bref, donner la « vision » de notre municipalité pour la décennie à venir. Mais notre Maire et son Conseil Municipal ont-ils une vision claire de notre avenir ?..On peut se le demander..

·         Ce projet, initialisé en juin 2008 et pour lequel le Maire, Henri Dejean, s’était engagé, par écrit (voir la première page du registre en mairie), à travailler en concertation continue avec les Montesquiviens a été mené, dans le plus grand secret, jusqu’à une réunion publique bâclée au cours de laquelle on a bien compris que l’affaire était ficelée. Ceux qui ont des remarques à faire peuvent toujours aller écrire dans le registre déposé à cet effet. C’est la loi, donc elle est appliquée. Nous avons, une fois de plus, la démonstration de la manière dont nos élus conçoivent la démocratie locale !..

·         Dans le dessin présenté dans le deux pages du bulletin municipal on voit (à peu près) le zonage retenu pour ce nouveau plan d’occupation des sols. Ce que l’on ne voit pas du tout, mais probablement est-ce strictement confidentiel, ce sont les différences de zonage entre l’ancien et le nouveau plan. En clair quelles sont les zones qui étaient inconstructibles et qui le sont devenues ?...

·         Le premier élément important de ce PLU est la création d’une zone pour équipements publics dans le quartier du Bonzoumet. On sait, depuis quelques années déjà, que la construction d’une école primaire est nécessaire mais on peut se demander, tout de même, pourquoi fallait-il aller aussi loin pour trouver l’espace suffisant pour cette école ?..Et c’est bien là que l’on découvre avec quelle imprévision travaillent nos élus. On construit un lotissement communal, on autorise la construction d’un autre lotissement privé, on cède des terrains à l’APAJH pour construire un établissement spécialisé pour handicapés, et tout cela à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau de la Mairie,  pour finalement s’apercevoir que d’abord que le nombre d’enfants scolarisés a augmenté ensuite qu’il n’y a plus de terrain en centre ville pour construire une école ..

En fait, la réponse est ailleurs. Je l’ai déjà dit dans ce blog mais je le répète : l’acquisition de terrain au Bonzoumet n’a aucune autre justification que de racheter près de 5 hectares à la Communauté de Communes du Volvestre qui les avaient acquis (en 2003 ?) pour réaliser un projet de gites ruraux qui a depuis été abandonné.

·         Deuxième élément  cité dans cette présentation du PLU : redynamiser le commerce de proximité. Et pour cela nos élus ont eu une idée géniale : aucune surface de boutique ne pourra plus être transformée en logement. Non seulement c’est stupide mais cela va à l’encontre de ce qu’il fallait faire. En effet, il y a en centre ville une quinzaine de boutiques fermées, dont certaines sont vétustes, d’autres franchement délabrées (ex Caisse d’Epargne). Quelques unes de ces boutiques sont à louer depuis des lustres sans succès. Les autres sont à vendre ou seront, un jour ou l’autre à vendre, avec souvent un ou deux étages de logement ou même parfois un espace boutique intégré dans le logement. Autrement dit invendables en l’état.

Ce qu’il aurait fallu faire c’est encourager les propriétaires à transformer ces boutiques en logement pour éviter qu’elles ne deviennent des « verrues », vitres sales, rideaux de fer rouillé, qui donne un air sinistré à notre cœur de ville.. Cette opération n’aurait empêché aucun nouveau commerçant de s’installer. Et puis d’ailleurs, le problème essentiel est d’empêcher de couler les commerçants qui sont encore en activité. Mais cela c’est beaucoup plus difficile. Nous en reparlerons…

·         Troisième et dernier élément cité dans ce court exposé : réalisation d’un cheminement le long de l’Arize. L’idée est bonne et surement que les Montesquiviens applaudiraient des deux mains. Malheureusement cette idée est amenée de façon si timide et si floue qu’on ne peut s’empêcher de penser qu’elle n’est pas prête de voir le jour !...

Pour conclure l’opération PLU qui était une occasion, comme il y en a peu, d’associer les Montesquiviens au devenir de leur village a été, de ce point de vue, complètement ratée.  Tout cela par la faute d’une municipalité qui se croit omniscience et qui n’a qu’une peur c’est que l’on vienne mettre le nez dans « ses » affaires. Mais « ses » affaires ce sont avant tout les nôtres !...

Jean-Pierre Echavidre

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