Nicolas Sarkozy a convoqué vendredi 5 mars à l'Elysée les dirigeants des principales banques françaises. Une enveloppe de 96 milliards d'euros va être débloquée en 2010 pour les petites et moyennes entreprises (PME) et très petites entreprises (TPE).

Le chef de l'Etat s'est voulu exigeant. Il devrait être satisfait. "Nous allons mettre à la disposition des PME et TPE 96 milliards d'euros", a promis Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas, à l'issue de la rencontre qui se tenait vendredi à l'Elysée, entre dirigeants des grandes banques françaises et Nicolas Sarkozy. Celui qui occupe aussi le poste de président de la Fédération bancaire française a précisé que cette somme représentait une augmentation de 3% par rapport à 2009. Une enveloppe qui inclut 58 milliards d'euros de crédits à court terme et 38 milliards d'euros de crédits à moyen et long terme, déjà annoncés. Autour de la table, étaient aussi présents le Premier ministre François Fillon, la ministre de l'Économie Christine Lagarde, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et le médiateur du crédit, Gérard Rameix.

"Rester exemplaires"

Nicolas Sarkozy "a demandé aux banques de rester pleinement mobilisées pour assurer le financement de l’économie dans la période de reprise qui s’annonce", indique un communiqué de l'Elysée. Le chef de l'Etat a "particulièrement insisté sur l’accès des PME et des TPE au crédit notamment de trésorerie. Il a demandé aux réseaux bancaires de tout mettre en œuvre pour que ces entreprises puissent bénéficier des concours nécessaires pour leur développement", poursuit le texte. Des demandes qui ont donc vite trouvé réponses auprès des banquiers invités à sa table.

Les dirigeants des grandes banques ont aussi eu droit à une piqûre de rappel concernant les décisions prises lors du G20 en matière de régulation du système financier. "Afin d’en assurer la stabilité et éviter les excès qui nous ont conduit à la crise, les exigences de capital sur les activités risquées seront renforcées", a-t-il prévenu. Et d'exhorter les banques françaises "à rester exemplaires et à faire preuve de modération dans la distribution de bonus à leurs collaborateurs, compte tenu de l’effort exceptionnel réalisé par les États au cours de la crise financière".

 
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