Le gouvernement italien a approuvé mardi 25 mai au soir un plan d'austérité de 24 milliards d'euros portant sur les années 2011 et 2012. L'objectif: assainir les finances publiques et rassurer les marchés.
Après la Grèce, l'Espagne, le Portugal et la Grande-Bretagne, c'est au tour de l'Italie d'annoncer une cure d'austérité. Mardi, le gouvernement de Silvio Berlusconi a approuvé une série de mesures ayant pour objectif de faire baisser le déficit budgétaire du pays de quelque 26 milliards d'euros sur deux ans. Ce qui le ferait passer sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2012, limite imposée par l'Union européenne.
Le détail de ces mesures n'a pas encore été dévoilé. Mais dans une ébauche du projet, le texte mentionne le plafonnement des salaires et des embauches dans le service public, ainsi que des départs à la retraite différés et une réduction des transferts d'argent vers les collectivités locales.
"Ce sera sévère, assorti de lourds sacrifices", avait averti Gianni Letta, sous-secrétaire d'Etat auprès de la présidence du Conseil. "Il ne s'agira pas d'une vague habituelle de réductions de dépenses. Nous serons tous concernés", avait pour sa part indiqué le ministre de l'Economie, Giulio Tremonti, quelques heures avant le conseil des ministres.
Si depuis plusieurs mois, le gouvernement de Berlusconi martèle que les finances de la Péninsule étaient à l'abri d'un scénario catstrophique, l'Italie a en tout cas choisi de prévenir pour éviter le pire, comme l'avait évoqué Gianni Letta: "Le gouvernement doit prendre ces mesures pour épargner à notre pays un scénario à la grecque". Les leçons semblent tirées.
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