"Improvisation", "platitudes"… L'UMP a vivement raillé le discours de François Hollande sur l'éducation prononcé mardi 9 octobre dernier dans le grand amphithéâtre de La Sorbonne (photo). "C'est un bon point de départ", a déclaré de son côté le président de la FCPE, Jean-Jacques Hazan.
La réaction de l'opposition n'a pas tardé. Dans un communiqué, l'UMP a exprimé son "immense déception" et dénoncé "la 'grand messe' communicationnelle" du chef de l'Etat sur l'éducation. "François Hollande n'a proposé qu'un rafistolage, dans un discours où la mollesse concurrençait l'ennui, où les platitudes rivalisaient avec les propositions à l'eau tiède. On est loin, très loin, du 'rêve français' qu'il vantait quand il était candidat!", raille la secrétaire nationale de l'UMP à l'égalité des chances, Camille Bedin. Elle dénonce également un "énième rendez-vous manqué pour un président décidément sans courage et sans ambition", qui a fait preuve de "mollesse".
"Tout ce qui ressort finalement de son allocution, comme de toutes les précédentes, c'est sa hargne envers son prédécesseur et la répétition permanente de mesures consensuelles ou timides", ajoute Camille Bedin, qui prône pour l'école "plus de liberté (…) plus de responsabilité (…) plus d'autorité".
« Aucune proposition nouvelle, aucune vision de long terme n’a été proposée aux élèves, aux parents d’élèves et aux enseignants. Toute une génération risque de payer cette improvisation puisque le collège et le lycée n’ont même pas été abordés", a pour sa part dénoncé le délégué national des Jeunes Populaires et membre fondateur du collectif "les Jeunes avec Fillon", Mickaël Camilleri, qui parle d'un discours "inquiétant".
"Les lycéens sont complètement oubliés"
A la sortie de La Sorbonne, le président de la FCPE, Jean-Jacques Hazan, s'est, lui, félicité que François Hollande remette "comme point de départ la question de la réussite de tous les élèves". "C'est un bon point de départ", a-t-il indiqué au JDD.fr. "La discussion continue. On ne reconstruira pas toute la structure de l'éducation nationale en six ou neuf mois", a précisé le responsable de cette fédération de parents d'élèves, qui attend des "transformations radicales".
S'ils évoquent un "bon discours", les représentants de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) affichent leur regret du peu de place accordé au lycée, qui est pourtant "dans une impasse" selon eux. "On sent qu'il y a un grand non-dit sur le bac. Ce serait bien de sortir tous les squelettes du placard maintenant. Aucun agenda n'a été donné pour la réforme du lycée", déplore le porte-parole Maximilian Raguet. Et d'ajouter : "Pour l'instant, on reste sceptique. Les lycéens sont complètement oubliés. Nous attendons de voir ce que va dire Vincent Peillon jeudi (…) Il faut que les choses changent." Le ministre de l'Education livrera ses arbitrages jeudi11 octobre au matin devant le Conseil Supérieur de l’Éducation (CES).
Source : leJDD.fr 09-10-12
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