Le smic sera revalorisé de 0,5 % au 1er janvier, passant de 8,82 euros par heure à 8,86 euros, en l'absence de coup de pouce supplémentaire décidé par le gouvernement et "en application du minimum légal et des règles d'arrondi", a indiqué mardi 15 décembre dernier l'entourage du ministre du Travail.


L'annonce de la hausse du smic a été faite rue de Grenelle alors que la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), où siègent syndicats, patronat et gouvernement entamait sa réunion vers 9 h 30.

La revalorisation annuelle du smic pour 2010, applicable quels que soient l'âge, le secteur ou le lieu d'activité, prendra effet pour la première fois au 1er janvier, alors que le smic était jusqu'à présent revalorisé en juillet. Depuis le 1er juillet 2009, le salaire minimum s'élève à 8,82 euros / heure, soit 1.337,10 euros bruts mensuels (ou 1.051 euros net environ) pour 35 heures hebdomadaires. Il passera donc au 1er janvier à 1.343,77 euros bruts par mois pour 35 heures hebdomadaires, selon l'entourage de Xavier Darcos. La hausse du smic dépend depuis 1970 de l'inflation et de la moitié du pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO). Le calendrier a été modifié pour que le montant du smic soit connu avant les négociations annuelles obligatoires dans les entreprises et dans les branches dans l'espoir qu'elles évoluent de manière plus dynamique.

Quatrième année consécutive sans coup de pouce

Le smic concerne un salarié sur dix en France et a un effet structurant sur les grilles salariales. 2,6 millions de salariés sont rémunérés sur la base du smic horaire en incluant le monde agricole, les administrations publiques, les intérimaires, les associations et les salariés des particuliers employeurs, dont 1,6 million dans le privé. Plus de 640.000 travaillent à temps partiel. La plus forte proportion de salariés concernés par le smic ou un niveau de salaire avoisinant se trouve dans l'hôtellerie-restauration et le nettoyage, et plutôt dans les très petites entreprises que dans les grandes.

2010 est la quatrième année consécutive sans "coup de pouce". Élu pour être le "président du pouvoir d'achat", Nicolas Sarkozy défend aussi l'allègement des coûts du travail, propice à l'emploi des moins qualifiés. Le 1er juillet dernier, le smic avait été revalorisé de 1,25 % : là encore, c'est la hausse légale annuelle qui avait été appliquée, sans "coup de pouce", passant d'un montant brut horaire de 8,71 euros à 8,82.



Source : lepoint.fr   15-12-2009

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