L'homme de 21 ans qui était tombé d'un pont après l'apéro Facebook organisé à Nantes mercredi 12 mai au soir est décédé de ses blessures. Un drame qui relance le débat sur les dangers de ces apéros géants.

Ce devait être un moment festif. L'immense apéro organisé via Facebook sur la place Royale de Nantes (photo), mercredi soir, s'est malheureusement mal terminé. Un jeune homme de 21 ans est décédé à l'issue de l'événement qui a rassemblé plus de 9000 personnes, selon Ouest France. Cet habitant de Mortagne-sur-Sèvre était rentré avec cinq amis, et devait dormir chez l'un d'entre eux. Mais, sur le chemin du retour, vers 3h15 du matin, il aurait décidé de monter sur la balustrade d'un pont, près du Lieu-Unique, et serait tombé dans le vide. Alertés par ses amis, les pompiers lui ont apporté les premiers soins, qui n'ont pas empêché de le garçon de succomber à ses blessures jeudi matin. Les résultats de l'autopsie et des analyses toxicologiques sont attendus pour faire la lumière sur les causes exactes de la mort, poursuit le quotidien régional.

Déjà un nouveau rendez-vous

Et, déjà, la polémique rebondit sur ces apéros géants. Jusqu'ici ces rencontres organisées sur Internet s'étaient déroulées dans une ambiance bon enfant, sans incident majeur. Mais leur multiplication ces derniers mois inquiète les autorités. Elles redoutent les conséquences d'une alcoolisation massive, de possibles violences entre participants et des troubles du voisinage. Mercredi soir, à Montpellier, 29 personnes ont été prises en charge par les secours, dont 10 hospitalisées, alors que 10.000 personnes s'étaient retrouvées pour trinquer, en dépit d'une interdiction préfectorale. Même chose à Nantes. Quelques 57 personnes ont été amenées à l'hôpital et une trentaine placées en garde-à-vue mercredi soir bien que le préfet ait prohibé le transport et la vente d'alcool à emporter de 18h à 6h du matin dans l'ensemble du centre-ville. Les contrevenants s'exposaient à une amende et la confiscation de leurs boissons.

Mais cette prohibition s'est avérée inapplicable par les policiers au vu du nombre de bouteilles apportées. Car l'engouement pour ces moments de convivialité inédits reste fort. L'interdiction ajouterait aussi à leur attrait. Sur les pages des apéros Facebook, la mort du jeune homme a certes jeté un froid: certains internautes accusent directement les organisateurs ou s'opposent à la tenue de nouveaux apéros dans l'immédiat. Mais d'autres estiment que les abus d'alcool relèvent de la responsabilité individuelle, que des dérapages ont lieu dans tous les grands rassemblements, comme les férias, que des gens se tuent aussi au volant et qu'on ne peut pas tout interdire. Un rendez-vous a d'ailleurs déjà été proposé à Nantes pour la fin du mois de juin.

source : lejdd.fr  13-05-2010 

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