Je n'y suis pour rien : c'est encore le PS qui fait l'actualité de ces derniers jours. La cacophonie s'amplifie. Les comptes que l'on croyait réglés ne le sont pas du tout. La nouvelle direction que l'on croyait au boulot vient de dévoiler ses premières idées : CONSTERNANT !...
Commençons par les idées. En cette période de crise, grave, on aurait pu s'attendre à ce que le principal parti d'opposition réponde au plan de relance annoncé par Nicolas Sarkozy par un contre plan cohérent, argumenté, réaliste, social, enfin tout ce que l'on voudra !..
Qu'en est-il ? Le PS s'est simplement étonné que l'on ne parle pas assez de pouvoir d'achat !.. C'est vrai, il fallait sans doute le dire. Mais c'est tout de même un peu court...
Hier, 8 décembre, le nouveau porte parole du parti, Benoît Hamon, lors de son premier point de presse, lance la proposition suivante : "l'administration du travail doit pouvoir refuser le dépôt des plans sociaux par des entreprises qui gagnent de l'argent.."Cela signifie, en clair, de remettre au goût du jour l'autorisation administrative de licenciement supprimée en 1987 !... Alors que chacun aujourd'hui sait très bien que les entreprises qui vont gagner de l'argent vont être de plus en plus rares. Quant à celles qui en gagnent encore on sait également que les empêcher de licencier c'est toujours prendre le risque de créer un peu plus de chômage.
Pour un parti qui voulait rénover !.. On est gâté !..
D'ailleurs, le matin même, on en revient là aux règlements de comptes, c'est Vincent Peillon lui-même, le lieutenant de Ségolène Royal, qui déclarait, à propos du texte d'orientation de Martine Aubry : " ...texte truffé de fautes d'orthographe.. une régression intellectuelle comme on en a pas vue depuis des années dans le parti...C'est un texte qui ne fait aucune proposition, qui ne s'est même pas rendu compte que Barack Obama avait été élu (...) Il faut que le parti se reprenne, et aujourd'hui celle qui en a la responsabilité, c'est Martine Aubry. Sinon, nous allons vivre des semaines et des mois d'une grande difficulté..."
Ce mardi matin, 9 décembre, au micro de RTL c'est laurent Fabius, soutien de Martine Aubry qui réplique : "On a besoin de la gauche et d'un parti socialiste fort et on a le sentiment que certains ne sont pas à la hauteur. Ils voudraient bien être des ténors, mais ils ne le sont pas encore nécessairement".Sont visés, bien évidemment, Ségolène royal et ses amis. Et Laurent Fabius poursuit : "Il y a un moment où il faut siffler la fin de la récré, ça suffit !..On a besoin de gens sérieux qui aient des propositions, qui aient des idées, qui arrêtent de considérer que la politique c'est du niveau de ++ Monsieur ou Madame, il m'a pris ma gomme !..++ "
Eh bien, Monsieur Fabius, puisque vous faites parti de ces gens sérieux, si vous avez des idées, et en particulier des bonnes, vous feriez bien de les souffler rapidement à vos petits camarades !...