Le sommet européen qui s'est ouvert aujourd'hui, 11 décembre, à Bruxelles à des enjeux considérables.
D'abord pour Nicolas Sarkozy qui préside là son dernier sommet des six mois de présidence française. Terminer sur un échec ou même un demi echec ne serait pas très agréable !. Ensuite parce que, s'agissant du volet climat-énergie, qui est un des points majeur de ce sommet, l'Europe voudrait bien affirmer son leadership sur la question du réchauffement climatique en général, alors que l'ONU est réunie à Poznan pour discuter des mesures à prendre pour la planète.. Enfin parce que, en ces temps de crise, l'Europe souhaite, à juste titre, apporter une réponse unanime à ses concitoyens et contribuer ainsi au retour de la confiance.
LE PAQUET "CLIMAT - ENERGIE"
Les grands objectifs définis en mars 2007 devraient être maintenus. Il s'agit, d'ici à 2020 de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, d'atteidre 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation totale et d'économiser 20 % d'énergie.
Plutôt d'accord sur ces grands principes généraux, les 27 membres s'attendent tout de même à des négociations très dures lorsqu'il s'agira d'entrer dans le détail des mesures. Les niveaux d'industrialisation, très disparates; la prépondérance de certains états dans des domaines particuliers (la chimie pour l'Allemagne) et d'autres contraintes économiques (exploitation du charbon en Pologne) demanderont de mettre en oeuvre des exceptions si l'on veut parvenir à un accord.
LE PLAN DE RELANCE
L'ampleur du programme européen esquissé le 26 novembre dernier par la Commission : 200 milliards d'Euros financés pour l'essentiel au niveau national est contesté par l'Allemagne, les Pays-Bas et la République Tchèque. Il faudra, là aussi trouver des compromis car, comme l'a annoncé Nicolas Sarkozy : il est impossible de ne pas parvenir à un accord.
LE TRAITE DE LISBONNE
Les 27 attendent du Premier Ministre Irlandais qu'il annonce un deuxième référendum, dans son pays, sur le traité de Lisbonne avant la fin 2009. En échange, l'irlande obtiendrait les garanties qu'elle demande : le respect de sa neutralité militaire, de son autonomie fiscale, de son refus d'autoriser l'avortement. Les 27 pourraient aussi garantir un poste de commissaire européen aux Irlandais pendant une période transitoire après 2014.
De ce sommet dépendent bien l'avenir de l'Europe face à la crise économique qui n'épargnera personne, mais aussi sa place dans le Monde à la tête de ceux qui vont se battre pour sauver notre planète.
Source : LE MONDE I 11-12-2008 I