Laurence Parisot et le président de la fédération patronale japonaise, Fujio Mitarai, mercredi à Paris
En discussion au Parlement depuis plusieurs semaines, la question du travail du dimanche fait polémique et divise même le camp de la majorité UMP. Nicolas Sarkozy tient à cette réforme qui va dans le droit fil du "travailler plus pour gagner plus", son ministre du travail Xavier Bertrand s'y accroche donc aussi. Mais comme le vote de ce texte semblait des plus incertain il a annoncé dimanche des "assouplissements".
Le nouveau texte comporterait explicitement un droit de "refus" de la part du salarié. On ne se contente plus de dire que seuls les volontaires pourront travailler le dimanche mais on inscrit dans le texte que les "non volontaires" auront le droit de refuser. Cela a au moins le mérite d'être clair !..
C'est d'ailleurs cette précision apportée au texte initial qui, cette fois ne plaît pas du tout à la patronne du Medef Laurence Parisot qui s'exprimait lundi matin, 8 décembre, sur les ondes d'Europe 1 pour qualifier ce "droit de refus" de "rigidité en plus".
"Je ne comprends pas cette approche... Il s'agissait de favoriser le commerce dans certaines zones à forte densité de population ou à forte acivité touristique. Que de cette tentation de créer un petit peu plus d'activité commerciale, tout d'un coup on débouche sur une rigidité de plus dans le droit du travail, ça serait tout à fait malheureux... Nous avons besoin, plus que jamais, en raison de la crise, de souplesse, de possibilités d'ajustements.."
Le texte devrait néanmoins être examiné à l'assemblée nationale avant la fin de l'année 2008.