Cette crise de l'industrie automobile américaine est sûrement ce qui pouvait arriver de plus grave au pays. Cette industrie fait en effet vivre 2,2 millions d'américains et, sur le plan du symbole, elle représente une bonne partie de la puissance déclinante du pays. Reste à obtenir un vote positif du sénat ce qui n'est pas encore acquis.
Pour mieux comprendre ce qui se passe examinons les chiffres-clés des "Big Three" :
GENERAL MOTORS
GM commercialise neuf marques : Hummer, Pontiac, Saab, Cadillac, Buick, Chevrolet, GMC, Saturn, ainsi qu'Opel en Europe. Le groupe voulait obtenir 18 milliards de dollars de prêts. Il a besoin de 4 milliards immédiatement, et de 4 milliards en janvier pour éviter une faillite.
Capitalisation boursière : 2,86 milliards de dollars.
Nombre de salariés : 252 000.
Chiffre d'affaires : 181,1 milliards de dollars en 2007 ; 118,6 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2008.
Résultat financier : 38,7 milliards de dollars de pertes nettes en 2007; 21,2 milliards de dollars de pertes nettes sur les neuf premiers mois de 2008.
Parts de marché aux Etats-Unis : 22,2 % en en 2008, contre 28,7% en 2000.
FORD
Ford commercialise les marques Ford, Lincoln et Mercury. Le groupe est aussi propriétaire de la marque Volvo. Il a vendu Aston Martin, puis Jaguar et Land Rover.
Il a fait savoir, lundi 8 décembre, qu'il n'avait pas de problèmes de liquidités dans l'immédiat.
Nombre de salariés : 229 000.
Chiffre d'affaires : 172,4 milliards de dollars en 2007 ; 117 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2008.
Résultat financier : 2,7 milliards de dollars de pertes nettes en 2007 ; 11,6 milliards de pertes nettes sur les neuf premiers mois de 2008.
CHRYSLER
Chrysler commercialise trois marques : Chrysler, Dodge et Jeep.
Le constructeur est contrôlé par le fonds d'investissement Cerberus à 80,1 %. Il ne publie donc plus ses résultats financiers. Ses pertes sont toutefois évaluées à quelque 3,5 milliards de dollars depuis 2006.
Nombre de salariés : 55 000.
Parts de marché aux Etats-Unis : 11 % en 2008, contre 14,5 % en 2000.