
Le prix Nobel de physique Steven Chu va occuper le poste de secrétaire à l'Energie. Un choix qui réaffirme la détermination du président élu à s'engager pour le développement durable.

Le prix Nobel de physique Steven Chu va devenir le «Monsieur réchauffement climatique» de Barack Obama. Le président élu américain a annoncé lundi avoir choisi ce partisan affirmé de la recherche d'énergies renouvelables, pour occuper le poste de secrétaire à l'Energie.
Steven Chu, 60 ans, fils d'immigrants chinois passé par l'université Stanford en Californie (ouest), a été lauréat du Nobel de Physique en 1997 pour ses travaux sur «les méthodes de refroidissement et de capture d'atomes par laser».
Professeur de physique moléculaire et de biologie cellulaire, il dirige le Laboratoire national Lawrence Berkeley, en Californie. Il milite pour une réduction des gaz à effet de serre -les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial- et pour de nouvelles sources d'énergies alternatives. Très alarmiste, Steven Chu va à coup sûr trancher à Washington avec l'attitude de l'administration Bush, qui n'a que récemment reconnu le lien entre l'activité humaine et le dérèglement du climat.
Ce choix réaffirme la détermination de Barack Obama à lutter contre le réchauffement climatique et pour le développement durable. «Ces prochaines années, les choix que nous allons faire vont nous aider à déterminer quel genre de pays et quel genre de monde nous allons laisser à nos enfants et petits-enfants», a estimé Barack Obama, insistant sur le fait que les problèmes étaient «liés à notre dépendance au pétrole». «Pour contrôler sa destinée, l'Amérique doit développer de nouvelles formes d'énergie et de nouvelles façons» de consommer cette énergie, a martelé le président élu, parlant de «défi».
Pour compléter son équipe, Barack Obama a également choisi trois autres personnalités politiques expérimentées favorables à la régulation.
Carol Browner, ancienne responsable de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) sous la présidence de Bill Clinton, sera la «Madame Climat» de la nouvelle administration, chargée de superviser l'ensemble de la politique en matière d'énergie, d'environnement et de climat. Elle a également travaillé avec l'ancien vice-président Al Gore, devenu militant de la cause environnementale, lorsqu'il était sénateur.
Lisa Jackson a été nommée de son côté administratrice de l'EPA. Elle était auparavant à la tête de l'EPA du New Jersey.
Enfin, Nancy Sutley, adjointe au maire de Los Angeles chargée de l'énergie et de l'environnement, présidera le Conseil de la Maison Blanche sur la qualité environnementale.